Né le 29 septembre 1923 à Rabat (Maroc), mort le 25 août 1944 à Paris (VIIe arr.) ; employé, étudiant en physique-chimie ; maquisard ; FFI.

Musée Départemental de la Résistance et de la Déportation, Lorris
Fils de Lucien Billand, employé, et de Mathilde Berthelier, institutrice, Claude Billand habitait 21 rue Charles-Duflos à Bois-Colombes (Seine, Hauts-de-Seine). Il rejoignit ainsi que son frère Georges de trois ans son ainé, né également à Rabat, le maquis de Lorris (Loiret). Plusieurs maquisards suivirent la 2e DB du général Leclerc et participèrent aux combats de la Libération de Paris. Le 25 août 1944, les deux frères participaient aux combats afin de prendre le contrôle de l’Assemblée Nationale et du ministère des Affaires Étrangères.
Georges Billand apporta son témoignage sur cette après-midi du 25 août : « Le long de la berge ma section progresse, prise entre deux feux nourris : a) Allemands (FM, mitrailleuses, grenades), b) FFI locaux, nous prenant sans doute pour une colonne de miliciens. A 50 mètres du pont, nous arrivons en terrain complètement découvert. Le matraquage est alors extrêmement dur ! »
« Je pars en reconnaissance pour assurer ma mission et demander des instructions. Au moment où j’arrive sur le Pont de la Concorde, j’aperçois devant moi deux officiers supérieurs allemands tenant un drapeau blanc et qui attendent que la fusillade soit atténuée pour poursuivre leur marche vers les éléments Leclerc qui sont de l’autre côté du pont ». Plusieurs officiers allemands agitèrent un drapeau blanc et se rendirent, en l’absence de coordination une certaine confusion régnait qui s’accompagnait de tensions chez les F.F.I.
« Mon frère Claude, prend l’initiative et voulant en finir, saute par-dessus le parapet en criant “En avant les gars !”. Il est suivi de Marcel Méthiviers. Complètement à découvert les deux hommes cherchent à se cacher derrière un petit kiosque au bord du boulevard, face à la Chambre des Députés. Un soldat allemand se trouvant sur ce kiosque lance alors une première grenade sur eux et blesse mon frère au visage. Cette blessure étant peu grave, mon frère signale la présence de l’Allemand, mais ce dernier, après un instant d’hésitation consécutif aux appels de mon frère et voyant ceux-ci sans réponse, déverse alors son chargement de grenades, tuant mon frère et blessant grièvement Méthiviers ». En voulant porter secours aux deux combattants, Georges Billand fut blessé par une grenade. Le commissariat du quartier Saint-Lambert (XVe arr.) enregistra le décès de Claude Billand le 28 août 1944.
Le ministère des Anciens combattants attribua à Claude Billand la mention « Mort pour la France », il a été homologué F.F.I. Georges son frère fut aussi homologué F.F.I. Une plaque commémorative a été posée sur le quai d’Orsay coté Seine face au ministère des Affaires Étrangères : « F.F.I. du maquis de Lorris (Loiret) Mort pour la France le 25 août 1944 Billand Claude ». Son nom fut gravé sur la stèle du maquis de Lorris, au carrefour de la Résistance au cœur de la forêt d’Orléans, où figurent quatre-vingt noms. Ses restes furent transférés le 31 octobre 2013 dans le carré des corps restitués aux familles le 31 octobre 2013.
Sources

SOURCES : Arch. PPo. BA 1801, BA 1819. – SHD, AVCC, Caen AC 21 P 23315. – Bureau Résistance GR 16 P 59977. – Site internet Le maquis de Lorris. – Site internet GenWeb. — État civil.

Daniel Grason

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