Né vers 1894, abattu par la Milice 22 juillet 1944 à Die (Drôme) ; organsiateur et dirigeant de la résistance dioise.

Camille Buffardel
Camille Buffardel
Âgé de 50 ans, père de quatre enfants, ancien combattant de la guerre de 14-18, blessé au Chemin des Dames. protestant.socialiste et franc-Maçon, Camille Buffardel fut adjoint au maire de Die, producteur-négociant de clairette, riche industriel.
Membre du groupe de Résistance FTP de Die dirigé par Henri Giry en juin 1942, les réunions ont lieu chez lui. diffusion de tracts, écoute à plusieurs des émissions de Londres "les Français parlent aux Français". un pas de plus s’opére en février 1943 avec la création d’un "groupe sédentaire" de quatorze Résistants autour de Camille Buffardel, Fernand Richaud, propriétaire d’une scierie, Elie Brochier, technicien TSF, Henri Giry, ébéniste, Henri Brunet, négociant en bestiaux, Aimé Baudet, garde forestier, Léon Livache, retraité et Auguste Werly. Grâce à cette équipe, les réfractaires au S.T.O. peuvent se procurer une carte d’identité et trouver un asile sûr dans une ferme isolée. Il intégra le réseau le réseau Jockey (Roger Buckmaster) du SOE (Special Operations Executive) en janvier 1944 comme agent P2 (hébergement, liaisons). Il y fut homologué comme chargé mission de 3e classe en juin 1944
Die le 6 ou 7 juin 1944, le groupe Buffardel Camille se rassemble et s’arme, Camille Buffardel appartenait au réseau Buckmaster. Membre du Comité de Libération.
Il est resté à son poste dans la ville le 22 juillet 1944 à l’entrée des Allemands. Il est seul, inquiet, au service de la population. Halperson (traître qui aida les troupes allemandes dans la répression et dirigea les opérations) le connaissait, à titre de Résistant et de maire- djoint dans la nouvelle municipalité nommée par le CDL. Le 23 juillet 1944 à 10 h, il est appréhendé chez lui, conduit au bureau de poste et contraint de remettre de l’argent aux miliciens, puis il fut abattu par la Milice, place Saint-Pierre.
Sources

SOURCES : P.Bolle "Die, histoire..", page 380. — Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. Veyer : Jean Veyer, Souvenirs… p. 19, 74, 78. — L-E Dufour, Drôme terre de liberté, PL-NT 1994, p. 51, 195. Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, Peuple Libre, Valence, 1989, p. 350-351, 353. — Arch. Dép. Drôme, fonds Vincent-Beaume, 9 J 1. Gal de Lassus Saint-Geniès, P. de Saint-Prix, Combats pour le Vercors et pour la liberté, Peuple Libre 1982, p. 156-157. — René Ladet, Ils ont refusé de subir, 1987, p. 233. Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 269. : Jean : Jean Abonnenc, Il n’est pas trop tard pour parler de Résistance, imp. Cayol, Die, 2004., Il n’est pas trop tard pour parler de Résistance, imp. Cayol, Die, 2004. 135, 165, 209, 239 à 243, 267, 283, 313, 361. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 286. — Escolan Patrice, Ratel Lucien, Guide-mémorial du Vercors résistant, Le cherche-midi éditeur, Paris, 1994, p. 318. ⎯ Notes Jean-Marie Guillon (d’après les listes d’homologation du réseau Jockey). — Monument aux morts, stèle des fusillés et plaque Die. —

Robert Serre

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