Né le 2 août 1891 à Walincourt-Selvigny (Nord), fusillé de façon sommaire le 27 août 1944 à Fontaine-Notre-Dame (Aisne), instituteur et directeur d’école, résistant OCM, FFI.

Fils d’Édouard François Corrette, trente ans, cocher, et de Louise Julie Pierre, ménagère, âgée de vingt-trois ans, demeurant tous deux rue du Château à Walincourt, Eugène Corrette naquit le 2 août 1891 (et non le 22 comme cela fut ensuite indiqué dans des actes officiels). Il se maria le 26 mars 1918 à la mairie du VIIIe arrondissement de Paris (Seine), avec Lucie Françoise Augustine Bérard. Le couple résidait alors au 176 du faubourg Saint-Honoré. Il se remaria à Saint-Quentin (Aisne) le 7 août 1937, avec Reine Marie Eugénie Dangleterre.
Eugène Corrette fut incorporé au 43e régiment d’infanterie le 9 octobre 1912, comme soldat de 2e classe. Il fut promu caporal le 19 juillet 1913, puis sergent el 12 mars 1914. Le 21 janvier 1915, il fut promu adjudant, puis sous-lieutenant de réserve à titre temporaire (JO du 1er avril 1915). Il le fut définitivement par décret du 27 juillet 1916. Il devint lieutenant, à titre temporaire (décision ministérielle du 25 septembre 1916, JO du 4 octobre 1916) puis à titre définitif (décret du 14 octobre 1917, JO du 17 octobre 1917). Enfin, il fut nommé capitaine à titre temporaire (décision ministérielle du 13 mars 1918, JO du 21 mars 1918).
il fut mis en congé illimité de démobilisation le 25 juillet 1919, et déclara se retirer à Bohain (Aisne) à l’école des filles.
Eugène Corrette prit part à de multiples opérations pendant la guerre. Le 23 août 1914, il fut à Saint-Gérard, et le 25 à Mariembourg (Belgique). Les 29 et 30 août, il combattit à Guise (Aisne), avant de participer aux combats de la Marne et de l’Aisne (à partir du 7 sept.). C’est d’ailleurs là qu’il fut blessé, à Chavonne, une balle lui ayant éraflé le cuir chevelu (il ne fut pas évacué). Son régiment se fixa en Champagne à partir de novembre 1914, avant de rejoindre la Woëvre (avril 1915). À partir du mois de mai, il revint dans la Marne, avant de combattre à Verdun (février à avril 1916). Il fut ensuite transféré dans l’Aisne (avril à juillet), puis dans la Somme (août à septembre), avant de revenir en Champagne (oct. 1916 à janvier 1917). Il prit part aux combats du Chemin des Dames, dans le secteur de Craonnelle, et notamment aux attaques du plateau de Craonne (16 avril 1917). Après une période dans les Flandres (28 juillet au 20 août 1917), il revint dans l’Aisne, à Juvincourt (3 mars 1918). Il fut ensuite à Montdidier, dans la Somme (30 mars au 4 mai 1918), puis dans le secteur nord-ouest de Soissons (30 mai au 26 sept. 1918).
Sa conduite lui valut plusieurs citations et la Croix de guerre 1914-1918 : à l’ordre du régiment (ordre n° 42, 21 nov. 1914), de la 1ère division d’infanterie (ordre n° 37, 18 sept. 1916), le 31 mai 1917 (ordre n° 6), à l’ordre de la 165e division (ordre n° 35, 6 sept. 1917), le 26 juin 1918 (ordre n° 60), et enfin à l’ordre de la Xe armée (ordre n° 343, 15 sept. 1918).
Capitaine au 43e régiment d’infanterie, Eugène Corrette fut nommé chevalier de la Légion d’honneur par arrêté du ministère de la Guerre en date du 14 mars 1921. Il résidait alors à Bohain, au 41 de la rue de Cambrai.
Eugène Corrette était instituteur à Tulle (Corrèze) entre 1941 et 1943 (selon son dossier de la Légion d’honneur). Il résidait alors au 2 rue du Docteur-Valette.
Il était auparavant directeur de l’école Paringault, à Saint-Quentin, où il résidait au 1 rue de Vermand.
Le nom d’Eugène Corrette figure sur le monument commémoratif, à Fontaine-Notre-Dame, sur le monument aux morts de l’école normale de Laon (et sur une plaque commémorative à l’intérieur du bâtiment), et sur le monument aux morts de Saint-Quentin.
Une plaque commémorative a été apposée sur l’entrée du groupe scolaire du quartier de Neuville, route de Laon, à Saint-Quentin.

Une autre plaque se trouve à l’entrée de l’école Paringault, à Saint-Quentin, dont il avait été directeur.

Homologué DIR et membre des FFC (GR 16 P 143582), Eugène Corrette était officier de la Légion d’honneur.
Sources

SOURCES. SHD, dossiers adm. des résistants ; état civil de Walincourt (1 Mi EC 631 R 001, acte n° 101). — Sites Internet : Mémorial GenWeb 1 ; 2 ; 3 ; Généalogie Aisne ; base Léonore.

Iconographie
ICONOGRAPHIE : Généalogie Aisne

Frédéric Stévenot

Version imprimable