Né le 12 mars 1922 à Pove del Grappa (Vénétie, Italie), exécuté sommairement le 22 février 1944 à Izon-la-Bruisse (Drôme) ; livreur et carrier ; maquis Ventoux, Armée secrète (AS).

Angelo Carpanedo est le frère d’Antoine Carpanedo, lui aussi membre du Maquis Ventoux. Il naquit en Italie. Son père vint en France en 1924 pour travailler aux usines Lafarge du Teil (Ardèche). La famille vécut au Teil jusqu’en 1927 puis à Villeneuve-lès-Avignon (Gard).
Pour échapper au STO ou à la main d’œuvre italienne réquisitionnée, les deux frères rejoignirent fin 1943 le Maquis Ventoux qui s’installa près de Sèderon, à Izon-la-Bruisse en Drôme provençale dans un lieu stratégiquement favorable à une défense contre les Allemands. Sur la liste des membres du maquis Ventoux établie par les responsables avant les événements du 22 février, il apparaît avec la fausse identité de Jean Carrier, ayant pour parrain, Philippe, et pour correspondant, Mme Carpanedo, 46 rue de la Monnaie à Villeneuve-lès-Avignon. Mais la discipline, la prudence et la sécurité n’étaient pas les vertus cardinales du Maquis Ventoux. Trois de ses membres furent retournés par les Allemands et donnèrent toutes les informations sur le maquis dont toutes les positions n’étaient vraisemblablement pas gardées.
Le 22 février 1944, à l’aube une force allemande de 200 soldats de plusieurs unités dont la 8e Brandebourg attaqua les trois points avals en même temps. Angelo Carpanedo dormait dans la ferme Julien avec son frère, tous deux de la 3e section (camp Koenig). Il n’eut pas le temps de fuir et fut exécuté dans la ferme alors que son frère tenta la fuite, sans succès.
Inhumé d’abord dans la nécropole d’Eygalayes il fut exhumé avec son frère cadet Antoine et ils reposent maintenant tous les deux dans le caveau familial de Villeneuve-lès-Avignon. L’un, Angelo, allait avoir 22 ans, l’autre, Antoine venait d’avoir 19 ans.
Le titre de « Mort pour la France » leur a été attribué.
Sources

SOURCES : SHD 28 P 6 189. — Arch. Dép. Drôme, fonds de l’AERD (dossier remis par le fils d’André Vincent-Baume). — site internet Mémoire des hommes AC 21 P 38686. — Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974, p. 88. — Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes-Baronnies (Mémoire Résistance HB), La tragédie du maquis d’Izon-la-Bruisse, 22 février 1944, Eygalayes, 2013, p. 49-50. — Francis Barbe « 22 février 1944. Le drame d’Izon-la-Bruisse », Mémoire du Teil n° 10, 2018.— Laurent Pascal, Maquis Ventoux, op. cit.— Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991. 88. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987 270. — Notes Michel Berthelot. — Notes de Jean-Marie Guillon, (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB).

Robert Serre, Francis Barbe, Jean-Marie Guillon

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