Né le 20 mai 1924 à l’Isle-Jourdain (Vienne), mort en action le 4 août 1944 au Vigeant (Vienne) ; ouvrier agricole ; résistant, maquis AS de la Vienne.

Henri Baudon
Henri Baudon
Henri Baudon était le fils de Jean Baudon et de Marie Adrienne Royoux. En 1944, il était célibataire et était domicilié sur la commune de Millac, à proximité du Vigeant et de l’Isle-Jourdain, où il travaillait comme ouvrier agricole.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit un maquis de l’Armée Secrète de la Vienne, vraisemblablement le maquis « Adolphe B » de l’AS installé autour de l’Isle-Jourdain rattaché au Groupement « Michel » ou « secteur D » (commandant Blondel) de la Vienne. Il faisait partie d’un détachement de renfort qui se heurta à une colonne allemande (la section rapide SS n° 608 du 80e corps d’armée de la Wehrmacht, renforcée par des Feldgendarmes et des miliciens) à la sortie du Vigeant le 4 août 1944. En fin de matinée, vers 11h, la colonne allemande de répression fut attaquée par la Résistance à 3 km au sud du Vigeant au bois de Larreau. Peu après, deux sections des maquis locaux de l’AS envoyées en renfort à partir de l’Isle-Jourdain, furent interceptées lors de leur arrivée au Vigeant vers 13 heures 45. Les maquisards surpris, sautèrent des camions et ouvrirent le feu mais six d’entre eux pris sous le feu de l’ennemi furent tués presque immédiatement dans le combat. Alors que les occupants du deuxième camion, arrêté avant l’entrée du bourg, parvinrent pour la plupart en combattant à se replier vers les bois proches, plusieurs maquisards du premier camion immobilisé dans le bourg, parfois blessés, tentèrent de s’y disperser et de s’y cacher. Les unités allemandes procédèrent alors à des perquisitions et des fouilles d’une grande violence, arrêtant et exécutant sur le champ les maquisards ainsi que des civils, incendiant des maisons (23) et regroupant des civils pris en otages avant de les fusiller en représailles avec plusieurs résistants près du cimetière. Le sort précis d’Henri Baudon reste inconnu : mort en combattant ou plus vraisemblablement (source mémorial genweb) exécuté sommairement après avoir été capturé.
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Millac (orthographié Beaudon H.) et sur le monument commémoratif de la Résistance de l’Isle-Jourdain. Il figure aussi sur la plaque commémorative du Vigeant, face au cimetière, dédiée aux « Résistants et victimes civiles du 4 août 1944 ».
Voir Le Vigeant (4 août 1944)
Sources

SOURCES : SHD GR 16 P 38908 — Site de la mairie du Vigeant Le 4 août 1944 — État civil, mairie du Vigeant (acte de décès registre 1944, n° 26) — Archives photographiques Jean Claude Corneille — Mémoire des Hommes — mémorial genweb.

Dominique Tantin, Michel Thébault

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