Né le 13 août 1921 à Plaine (Bas-Rhin), tué le 22 février 1944 à Eygalayes (Drôme) ; maquis Ventoux, Armée secrète (AS)

Fils de Victor Lallemand et de Marthe Bouras, tisserande, célibataire, Robert Lallemand était originaire du Bas-Rhin. Sans doute réfugié dans le Vaucluse, il était domicilié à Sault (Vaucluse) avec sa mère.
Réfractaire au STO (Service du travail obligatoire), il rejoignit le Maquis Ventoux dont Sault était d’ailleurs le centre. Sur la liste des membres du maquis établie par les responsables avant les événements du 22 février, il apparaît avec la fausse identité de René Zham, avec pour correspondant, sa mère, et pour parrain, « Joseph G… à Carpentras ». Il fit un stage du 16 janvier au 8 février 1944 à l’école des cadres du maquis que l’AS a installée d’abord à la maison forestière de la Valbonnette (Norante), puis à Draix (Basses-Alpes/Alpes-de-Haute-Provence). Jean Lallemand faisait partie de la 1e section du maquis, logée dans l’école du village d’Izon-la-Bruisse (Drôme).
Le maquis fut attaqué à l’aube du 22 février 1944 par un commando de chasse de la Lutwaffe et des auxiliaires français de la 8e compagnie Brandebourg. Les maquisards de la 1e section surpris dans leur sommeil furent conduits non loin à la ferme Monteau, sur le territoire d’Eygalayes, et exécutés quatre par quatre au lieu-dit Malchampet.
La mention « Mort pour la France » lui fut attribuée.
Sources

SOURCES : Arch. dép. Drôme, fonds de l’AERD (dossier remis par le fils d’André Vincent-Baume). — site internet Mémoire des hommes AC 21 P 61581. — Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974 et rééd. 1994, p. 87. — Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes-Baronnies (Mémoire Résistance HB), La tragédie du maquis d’Izon-la-Bruisse, 22 février 1944, Eygalayes, 2013, p. 86-87. — Laurent Pascal, Maquis Ventoux, op. cit.— Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991. 88. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987 270.

Robert Serre

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