Né le 24 mai 1922 à Marseille (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 22 février 1944 à Eygalayes (Drôme) ; ajusteur mécanicien ; militant de la Jeunesse communiste ; maquis Ventoux, Armée secrète (AS).

Originaire de Marseille (Bouches-du-Rhône), fils de Cristobal Moncada, ajusteur, et d’Anna Maria Sanchez, il avait été élève du centre Velten, rue Bernard-du-Bois, et il travaillait comme ajusteur-mécanicien. Il militait à la Jeunesse communiste du quartier ouvrier des Crottes.
Mobilisé aux Chantiers de jeunesse du Muy (Var), il vint résider chez ses parents à Berre-L’Étang (Bouches-du-Rhône) à sa libération probablement pour échapper à une convocation au STO (Service du travail obligatoire).
Célibataire, réfractaire, il rejoignit le maquis Ventoux le 23 juillet 1943. Son nom apparaît à deux reprises sur la liste des maquisards constituée par les responsables avant la tragédie du 22 février 1944. Il a pour fausse identité celles de Christophe Mandon, puis celle de Christophe Marteno. Il semble que ses camarades l’ait plutôt surnommé Mondon puisque c’est ce pseudonyme qui fut utilisé lors de sa première inhumation. Dans les deux cas, son parrain est Victor, Robion (Vaucluse), qui a parrainé d’autres maquisards et c’est son père qui est indiqué comme correspondant : Moncade Cristobal, Le Murier, La Basque, Berre-l’Étang. Il appartenait à la 1e section du maquis, logée dans l’école du village d’Izon-la-Bruisse (Drôme).
Le maquis fut attaqué à l’aube du 22 février 1944 par un commando de chasse de la Lutwaffe et des auxiliaires français de la 8e compagnie Brandebourg. Les maquisards de la 1e section surpris dans leur sommeil furent conduits non loin à la ferme Monteau, sur le territoire d’Eygalayes, et exécutés quatre par quatre au lieu-dit Malchampet. Exhumé le 28 juillet 1951, son corps fut inhumé à Marseille, au cimetière du Canet, en 1957.
Il fut décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec palmes, de la Médaille militaire et de la Médaille de la Résistance. Le titre de « Mort pour la France » lui a été attribué.
Un boulevard du 15e arrondissement à Marseille porte son nom.
Sources

SOURCES : SHD 28 P 6 189. — Arch. dép. Drôme, fonds de l’AERD (dossier remis par le fils d’André Vincent-Baume). — site internet Mémoire des hommes (AC 21 P 95370). — Claude Arnoux, Maquis Ventoux, quelques pages de la Résistance en Vaucluse, Avignon, Les Presses Universelles, 1974 et rééd. 1994, p. 139. — Association pour la Mémoire de la Résistance et de la Déportation dans les Hautes-Baronnies (Mémoire Résistance HB), La tragédie du maquis d’Izon-la-Bruisse, 22 février 1944, Eygalayes, 2013, p. 101-102. — Laurent Pascal, Maquis Ventoux, op. cit.— Adrien Blès, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Marseille, Éd. Jeanne Laffitte, rééd. 2001. ⎯Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991. 88. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 270.

Robert Serre, Jean-Marie Guillon (à partir du travail de Robert Pinel et de Mémoire Résistance HB)

Version imprimable