Né le 19 août 1911 à Valence (Drôme), exécuté le 22 juin 1944 à Combovin (Drôme) ; receveur des PTT ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Nécropole Nationale de Vassieux-en-Vercors (Drôme)
Nécropole Nationale de Vassieux-en-Vercors (Drôme)
Photo : Geneanet, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
André Mounier était le fils de Florentin Mounier, alors âgé de 31 ans, boulanger, et de Léa Rourin, âgée de 28 ans. Le 3 juillet 1934, à Valence, il épousa Yvette, Henriette Cros.
Protestant, commissaire régional administratif des éclaireurs unionistes, il était en 1944 receveur des PTT à Combovin (Drôme). Il rejoignit la Résistance. Il était rattaché à l’État major de l’Armée secrète. Ses services sont homologués à partir du 22 avril 1944.
À Combovin, à partir de l’automne de 1943, un important maquis se forma à Combovin, notamment sur le plateau de Marquet (communauté de Boimondau dirigée par Marcel Barbu) et à la ferme des Griolles. C’est dans cette ferme qu’était installé le groupe des Radios et Téléphonistes, servi par des militaires de la France Combattante envoyés en renfort. Ce groupe était placé sous l’autorité d’André Mounier.
Le 22 juin 1944, l’aviation allemande bombarda le bourg de Combovin, tuant des civils, puis l’assaut fut donné au maquis. A la ferme des Griolles, les résistants furent abattus.
André Mounier échappa dans un premier temps aux assaillants. Il descendit au bourg avec Raoul Debiève pour évaluer la situation. Les deux hommes furent surpris par les Allemands. André Mounier fut abattu devant le temple. Raoul Debiève fut emmené et exécuté le 23 juin 1944 à Chabeuil (Drôme).
André Mounier obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, soldat des Forces françaises de l’Intérieur.
Il repose dans la Nécropole nationale de Vassieux-en-Vercors (Drôme).
Son nom figure sur le monument aux morts et la plaque commémorative de la mairie, à Combovin, sur la plaque commémorative de la mairie à Romans-sur-Isère (Drôme), sur une plaque commémorative à la poste de Valence (Drôme), sur le monument commémoratif de Vaunaveys-La Rochette (Drôme) et sur le monument commémoratif départemental à Mirmande-Saulce-sur-Rhône (Drôme).
Un odonyme local rappelle ces événements : « Rue du 22-Juin-1944 ».


Voir Combovin (Drôme), 22 juin 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 106603 (nc). — SHD, Vincennes GR 16 P 434529 (nc) ; GR 19 P 26/1 p. 165 et 26/6, p. 15. —Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. — A-J Mendel, colloque "les Protestants français pendant la 2e Guerre mondiale", page 209. — Poujol "Protestants dans la France en guerre", page 247, 251. — Fédération des Unités combattantes de la Résistance et des FFI de la Drôme, Pour l’amour de la France, Peuple Libre, Valence, 1989, p. 273. — Archives remises à l’AERD par le fils d’André Vincent-Baume, puis déposées aux Arch. Dép. Drôme. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991. — René Ladet, Ils ont refusé de subir, 1987, p. 176. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 268. — Acte de naissance (AD de la Drôme en ligne). — Musée de la résistance en ligne, notice sur la mort de trois résistant à Chabeuil.

Robert Serre, Dominique Tantin

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