Né le 9 décembre 1911 à Dole (Jura), exécuté le 31 juillet 1944 à Saint-Guillaume (Isère) ; commerçant ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur.

André, Paul Picard était le fils de Lucien, Henri Picard, négociant et d’Adrienne, Rachel Lévy.
Il fut adopté par la Nation par un jugement du 23 novembre 1926.
Il épousa Marcelle Lévy le 11 janvier 1937 à Belfort (Territoire-de-Belfort).
Il était négociant en chaussures et habitait Dole (Jura) avec sa famille.
Le ville se trouvant dès 1940 en zone occupée, il se réfugia à Romans-sur-Isère (Drôme) avec son épouse et son fils Daniel.
Ils trouvèrent dans cette ville aide et soutien auprès de la famille Bastide.
André Picard entra dans la Résistance.
Il rejoignit le maquis du Vercors, secteur 8 de l’As-Isère, le 8 juin 1944 et fournit à la Résistance des brodequins pour les camps du Vercors.
Officier du 1er Bureau, chargé du personnel, à l’état-major du Vercors (P.C. d’Huet) à Saint-Martin-en-Vercors, il fut chargé du personnel et de l’encadrement, de l’administration civile, des soldes, allocations familiales et secours aux familles de maquisards.
Avec un compagnon, tué ensuite en tentant de rejoindre Romans, ils empaquetèrent et enterrèrent les fiches des maquisards lorsque l’ordre de dispersion fut donné.
Le 31 juillet 1944, il fut fait prisonnier par des soldats allemands à Saint-Guillaume (Isère) alors qu’il tentait de rejoindre la vallée du Drac.
À la nuit, il fut conduit avec plusieurs autres résistants arrêtés, au lieu-dit Loche, sur le bord de la Gresse.
Là les résistants furent attachés deux à deux puis sommairement exécutés de dos.
Le 17 août 1944, au lieu-dit "Loche", disent les actes de décès, sept cadavres furent découverts. Toutes les victimes portaient des traces de balles dans la nuque.
L’un des actes de décès rédigés le 18 août 1944, le numéro 7, contient les indications suivantes : « Individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort paraît remonter à quinze jours, présumé célibataire, dont le signalement est le suivant : Âgé d’environ vingt ans, mesurant un mètre soixante-douze, vêtu d’un maillot bleu, short blanc, culotte de cheval côtelé à lacets, chemise kaki, ceintute en cuir, imperméable blanc, chaussé de chaussettes rouges, souliers rouges ».
Un jugement du tribunal civil de Grenoble rendu le 30 novembre 1944 reconnut en cet inconnu André Picard.
André Picard obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur avec le grade de sous-lieutenant.
Son nom est inscrit sur les plaques commémoratives à Dole (Jura) et sur la plaque et le monument commémoratifs à Saint-Guillaume (Isère).


Notice provisoire


Voir : Saint-Guillaume
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Isère, Mémorial de l’oppression, 2 MI 2233, transmis par B. Tixier, Association "Histoire et patrimoine du Gua" — SHD Vincennes GR 16 P 475068 ( à consulter) ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 133952 (à consulter) — Patrick Martin, La Résistance dans le département de la Drôme, 1940-1944, thèse Université Paris IV Sorbonne, 2001, base de données noms. Histoire Magazine n°17, mai-juin 1981 (Lettre signée "Serge du Vercors", habitant Boulogne-sur-Seine). Commandant Lemoine, page 11. Arch. Dép. Drôme, mémoires Vincent-Beaume, 1949, 9 J 5, page 15. Arch. Dép. Drôme, fonds Vincent-Beaume, 9 J 3 (Cuminal, 1961) page 26. Archives remises à l’AERD par le fils d’André Vincent-Baume, puis déposées aux Arch. Dép. Drôme. — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 203, 347. — Arch. Dép. Drôme, 132 J 1. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 281. — Escolan Patrice, Ratel Lucien, Guide-mémorial du Vercors résistant, Le cherche-midi éditeur, Paris, 1994, p. 267. — Plaque com. Romans. — Le Vercors raconté par ceux qui l’ont vécu, p. 122 à 124, récit de Gilbert François. — Mémorial Genweb.— Mémoire des hommes — https://www.ajpn.org/personne-Andre-172.html — État civil

Robert Serre, Jean-Luc Marquer

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