Né le 18 septembre 1884 à Gilhoc-et-Solignac, aujourd’hui Gilhoc-sur-Ormèze (Ardèche), exécuté sommairement le 22 août 1944 à Tournon, aujourd’hui Tournon-sur-Rhône (Ardèche) ; entrepreneur de transports ; résistant FTPF, homologué sergent des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Photo : Pierre Gaudy, Mémorial GenWeb, sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Raymond Rouméas était le fils de Jean Pierre Théophile Rouméas, âgé de 29 ans à sa naissance, cultivateur au lieu-dit La Croze, commune de Gilhoc-et-Solignac, aujourd’hui Gilhoc-sur-Ormèze (Ardèche), et de Marie Julie Courtheil âgée de 26 ans ménagère. Lors de la conscription en octobre 1905 il était cultivateur à Gilhoc-et-Solignac. Il fit son service militaire d’octobre 1905 à mai 1907 au 11ème Régiment de hussards à Tarascon (Bouches-du-Rhône). Après une période d’exercices en octobre 1913 au 15ème escadron du train, il fut mobilisé le 5 août 1914 dans ce 15ème escadron du train des Équipages et fit tout la première guerre mondiale dans cette arme, démobilisé le 18 mars 1919. Il vint alors s’installer à Gilhoc-et-Solognac, comme fermier à Sainte-Marguerite et épousa à Gilhoc le 30 juillet 1929 Élise, Eugénie Brunet (née le 20 avril 1892 à Gilhoc). Ayant vraisemblablement acquis l’expérience de mécanicien automobile à l’armée, il s’installa en janvier 1930 à Tournon, aujourd’hui Tournon-sur-Rhône (Ardèche), comme mécanicien et patron d’une entreprise de transports. Au recensement de 1936, il demeurait avenue du Doux (devenue avenue de Lyon) avec sa femme et ses deux enfants nés à Tournon, Jean et Pierre, deux jumeaux nés en 1930.
Selon son certificat d’appartenance à la Résistance, il s’engagea le 15 janvier 1944 dans la 7103ème compagnie FTPF. Entrepreneur de transport, il accepta de stocker les premiers matériels de sabotage parachutés fin 1943 dans la Drôme. Ses services sont homologués du 15 janvier au 6 juillet 1944 Cette date fut initialement prise pour celle de sa mort par l’état civil militaire.
Le 22 août 1944, Raymond Rouméas partit à bicyclette chercher une pièce pour son camion chez un garagiste. Alors qu’il passait à l’angle de la place Carnot, aujourd’hui place de la Résistance, il fut tué net d’une balle explosive en pleine poitrine tirée sans sommation par une sentinelle allemande.
Il semble que la raison première ait été de s’emparer de la bicyclette.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, sergent des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur une plaque apposée sur le lieu de sa mort, sur le monument aux morts et sur le monument commémoratif aux résistants, fusillés, déportés, à Tournon-sur-Rhône.


Voir : Tournon, juin à août 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 145090 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 523168 (nc) ; GR 19 P 7/4, p. 4. — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 231. — Arch. Dép. Ardèche, RMM, Privas, 1904, mat. 1202 ; recensement Tournon, 1936, p. 8. — L.F Ducros (Tome 3) page 388. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb. — Geneanet. — État civil, acte de naissance n°23, acte de décès n° 127.

Robert Serre, Michel Thébault, Jean-Luc Marquer

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