Né le 26 janvier 1892 à Setcases (province de Gérone, Espagne), mort le 19 août 1944 à Perpignan (Pyrénées-Orientales) lors des combats de la Libération de cette ville ; tailleur à Perpignan

Pierre Picola était le fils de Joseph et de Victoire Vila. Il était marié avec Marie Llabour, âgée de cinquante-quatre ans en 1944.
Marié et sans enfants, Pierre Picola habitait à Perpignan 1 place Magenta (aujourd’hui place de la Résistance). Il était originaire d’un village de montagne limitrophe du Conflent (Pyrénées-Orientales). Il avait conservé la nationalité espagnole. Il fut l’une des victimes civiles des combats de la Libération de la ville (19 et 20 août 1944) qui furent violents et soutenus, en particulier près de son domicile. Il fut en effet tué le 19 août vers 20 heures 30 à la fenêtre de son domicile.
Il eut droit, le 22 août 1944, à des obsèques solennelles, avec dix-sept autres victimes des combats des 19 et 20 août 1944 à Perpignan. Les cercueils furent transportés à dos d’homme dans les rues de la ville. Ils défilèrent devant une foule nombreuse, parcourant les rues du centre ville de la mairie jusqu’à la cathédrale Saint-Jean Baptiste où Mgr. Bernard, évêque d’Elne-Perpignan, donna l’absoute.
Pierre Picola semble ne pas avoir reçu la mention "mort pour la France". Il fut enterré dans le carré militaire du cimetière de l’Ouest à Perpignan.
Perpignan, combats de la Libération de la ville (19-20 août 1944)
Sources

SOURCES : Arch. com. Perpignan, état civil, acte de décès de Pierre Picola. — Le Républicain, quotidien, organe du CDL des Pyrénées-Orientales, 26 août 1944. — Ramon Gual & Jean Larrieu, Vichy, l’occupation nazie et la Résistance catalane, IIb, De la Résistance à la Libération, Prades, Terra Nostra, 1998, p.924. — Georges Sentis, Dictionnaire biographique des résistants et des civils tués par les Allemands et les collaborateurs, Perpignan, Éditions M/R, 2012, 28 p. [p. 28]. — Cristià Xanxo, La libération de Catalunya Nord ou le retrait allemand. Samedi 19 et dimanche 20 août 1944, Prades Terra Nostra, 2015, 151 p. [pp. 94-95]. — Site MemorialGenWeb consulté le 23 août 2016.

André Balent

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