Né le 9 avril 1909 à Paris (XVIe arr.), sommairement exécuté le 11 août 1944 à Grenoble (Isère) ; docteur en médecine ; résistant de l’Armée secrète, homologué médecin capitaine des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (D.I.R.)

Marcel Ullmann photographié par les studios Harcourt, en 1939 à la déclaration de guerre.
Marcel Ullmann photographié par les studios Harcourt, en 1939 à la déclaration de guerre.
Crédit : Michel Ullmann
Fils de Maurice Ullmann, rentier, et de Jeanne Zivy, sans profession, Marcel Ullmann était médecin interne des hôpitaux de Paris, promotion 1933. Il se maria le 6 avril 1938 à Paris (XVIe arr.) avec Odette Pleindoux née à Avignon (Vaucluse) en 1907. Le couple eut un enfant né le 12 mai 1940 à Nîmes. Marcel Ullmann était domicilié 12 rue du Collège d’Annecy à Avignon.
Médecin du maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS Isère, juif, il fut arrêté le 27 juillet à la grotte de la Luire à Saint-Agnan-en-Vercors où s’était replié l’hôpital militaire de Saint-Martin. Les soldats allemands massacrèrent douze blessés dans un champ près de la grotte, sept un peu plus loin, Sept infirmières furent arrêtées, qui furent déportées.
Emprisonné à la prison Saint-Joseph de Grenoble (Isère), Marcel Ullmann fut sommairement exécuté dans la nuit du 10 août au 11 août 1944 au Polygone d’artillerie de Grenoble en même temps que 22 autres personnes, dont le docteur Ladislas Fischer et le Révérend Père Yves Moreau de Montcheuil, théologien.
Son corps enfoui dans un cratère de bombe fut découvert le 26 août 1944, chemin des Buttes, à proximité du Polygone et placé dans le cercueil n°14 A.
Le 29 août 1944, les bières numérotées contenant les dépouilles des victimes furent déposées dans deux fosses creusées au polygone, la fosse A ou 1, pour les victimes d’août, la fosse B ou 2 pour celles de juillet.
Marcel Ullmann fut formellement identifié le 15 novembre 1944 par Henri Morel, un compagnon de cellule, et par son épouse.
Il fut inhumé dans la nécropole de Vassieux-en-Vercors (Drôme). Depuis 1949, il repose au cimetière communal de Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône).
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut homologué résistant, médecin capitaine des Forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (D.I.R.)
Il fut nommé à titre posthume Chevalier de la Légion d’Honneur et il est titulaire de la Croix-de-Guerre avec Palme (JO du 27 septembre 1945).
Son nom est inscrit sur la plaque de l’Hôtel-Dieu (Paris IVe arr.) et sur celle de la mairie d’Avignon.
Il figure également dans l’ouvrage : À la mémoire des médecins et étudiants en médecine morts pour la France au cours de la guerre 1939-1945, réalisé à l’initiative de la présidence de la Faculté de Médecine de Paris en 1949.


Voir : Grenoble, charniers du Polygone


Notice provisoire
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, 132 J 30. — Arch. Dép.Isère, Mémorial de l’oppression, 31 juillet 1945 . — Arch. Dép. Rhône et Métropole, Mémorial de l’oppression, 3808 W 406 et 541 — Arch. Mun. Grenoble, 4H69 — SHD Vincennes, GR 16 P 580924 (à consulter) ; GR 19 P 38/16 — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 275. — Touchard, G. (dir.) / Bodin, M.(enlumineur) / Gérard, J. (écrivain) /Mée, M. (écrivain), À la mémoire des médecins et étudiants en médecine morts pour la France au cours de la guerre 1939-1945 Paris, Ed. Bouasse-Jeune et Cie, 11/11/1949 — Joseph La Picirella, Témoignages sur le Vercors, 14e édition, 1991, p. 329, 375. — MémorialGenweb. — Informations communiquées par son petit-fils Michel Ullmann (7 avril 2018, Gard). — État civil.

Robert Serre, Annie Pennetier, Dominique Tantin, Jean-Luc Marquer

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