Né le 12 juillet 1920 à Eurre (Drôme), exécuté le 6 juin 1944 à Eurre ; cheminot ; victime civile.

Martial Valette entra à la SNCF et exerçait le métier de manœuvre auxiliaire au Teil (Ardèche). Le 6 juin 1944, vers 18 heures, selon la déclaration de sa mère consignée par les gendarmes le 24 octobre 1946, il quitta la maison de ses parents avec ses voisins Chiron et Bonnard pour se rendre chez Monsieur Chiron qui demeurait à une bonne centaine de mètres de là, de l’autre côté de la route nationale 93. Au moment même de leur arrivée, un convoi allemand venant d’Allex et se dirigeant vers Crest s’arrêta croyant sans doute avoir affaire à des dissidents. Les Allemands ouvrirent immédiatement le feu sur les trois hommes qui furent tués sur le coup. Martial Valette fut touché à hauteur du cœur et il fut achevé par les Allemands d’une balle dans la tête.
Âgé de 24 ans, de Eurre (Drôme) , Martial Valette est dit , « lâchement fusillé par les Boches le 6 juin 1944 » (avis anniversaire Le Crestois de juin 1945). Il fut abattu puis achevé par un groupe de soldats allemands, avec Maurice Bonnard et Aimé Chiron, qui avaient été pris pour les auteurs de coups de feu.
Selon Madame Valette, aucun d’eux ne faisait partie de la Résistance et ils ne portaient pas d’arme sur eux.
Le nom de Martial Valette figure sur la plaque commémorative 1939-1945 à Eurre (Drôme), sur les plaques commémoratives de la SNCF en gare, à Le Teil (Ardèche) et Nîmes (Gard).
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Drôme, 132 J 2. — Cdt Pons, De la Résistance à la Libération, rééd. 1987, p. 269. — Hervé Barthélemy et Clément Gosselin dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 pages 1452.— Mémorial genweb.
Plaque com. Eurre (« assassiné par les Boches »).

Robert Serre, Jean-Louis Ponnavoy

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