VIGNE Maurice, Alexandre

Fils de Flavien Vigne, charron, et de Augusta Lucie Albrand, Maurice Vigne, célibataire, travaillait comme tourneur sur bois, mais aussi cultivateur à la Roche sur Grâne. En février 1944, son père qui ravitaillait le maquis Perrin fut arrêté le 20 mai 1944 et transféré à la prison de Montluc à Lyon.
Résistant de Saoû, il appartenait au groupe Narbonne. Blessé, il ne put fuir le hameau de Combemaure attaqué par les Allemands. Il fut enfermé avec Louis Fourquet et le fermier Léonide Olivier dans la ferme Mercier, quartier du Fraysse à Grâne, qui fut ensuite incendiée. Il y mourut brûlé vif.
il avait intégré le réseau le réseau Jockey (Roger Buckmaster) du SOE (Special Operations Executive) comme agent P1 en octobre 1943. Agent P2 en novembre 1943 (parachutages, sabotages), il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe en mars 44. Son dossier au SHD indique qu’il avait placé les radios du secteur sud Drôme dans des fermes sûres. Agent de liaison dès le 6 juin 1944, pour la Compagnie Pons de l’Armée secrète Drôme, Maurice Vigne avait participé au combat de Crest le 6 juin 1944. Il s’est trouvé à l’occasion d’une liaison dans la ferme Mercier lors de l’attaque de celle-ci.
Reconnu Mort pour la France, il a été homologué sergent FFI du 6 au 20 juin 1944, par décret du 25 octobre 1947 (JO du 1er novembre 1947).
Il a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile d’argent avec citation à l’ordre de la division, et de la médaille de la résistance (J.O. 21 septembre 1960).
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Saoû et sur le mémorial des résistants de la Compagnie Pons à Espenel.