Née le 7 janvier 1883 à Charly (Moselle), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; victime civile.

Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Maria André était la filles de Pierre (né le 19 avril 1848, à Veckring, Moselle), tailleur d’habits, et de son épouse Marie Marguerite Eugénie née Rozaire (née le 6 juillet 1850, à Charly, Moselle). Ses parents s’étaient mariés le 7 mai 1872 à Charly (Moselle).
Elle était la cadette d’une fratrie de cinq enfants, Marie Augustine Anastasie (née le 14 aout 1873 et décédée le 6 mars 1941, à Ussel, Cantal) épouse de Joseph Charles Lecomte, Paul Georges (né le 10 septembre 1876), Félicie (née le 4 août 1879, décédée le même jour) Marie Virginie (née le 3 avril 1881), tous nés à Charly (Moselle).
Le 29 octobre 1912 à Charly (Moselle), elle épousa Émile Barthélemy Lorrain (né le 15 janvier 1886, à Vigy). De cette union naquirent deux filles, Marie Célestine (née le 16 septembre 1913, à Charly) épouse de Fernand Charles Gougeon, parents de Gérard Paul René et Claude Jean Marie, et Marie Paulette Georgette (née le 27 avril 1916), toutes les deux nées à Charly, Moselle.
La famille Lorrain habitait Charly (Moselle annexée). Elle fut expulsée le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne).
La famille Lorrain était domiciliée aux Brandes à Oradour-sur-Glane.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses filles et ses petits-fils et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux et son gendre furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Maria André obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une novembre des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Oradour-sur-Glane
Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010. — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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