Né le 15 septembre 1908 à Corbès (Gard), tué le 20 février 1944 à Avignon (Vaucluse) ; manœuvre à la SNCF ; victime civile.

Des cheminots membres des Francs-tireurs et partisans (FTP) organisèrent un sabotage spectaculaire dans la nuit du 19 au 20 février 1944 dans le dépôt SNCF d’Avignon. Dix sept locomotives de rapides et trois de train de marchandises furent endommagées. Les bombes avaient été déposées dans les cylindres des locomotives ou dans les foyers. Deux manœuvres, Albert Bres et Maurice Wolff*, furent contraints par les Allemands, vers 4 heures du matin, d’enlever les bombes non explosées. Les deux hommes furent mortellement blessés par l’un des engins.
Albert Brès était le fils d’Albert Brès, ouvrier papetier, et de Célestine Roux, sans profession. Il s’était marié à Anduze (Gard) avec Fernande Chevalier le 16 décembre 1930.
Le nom d’Albert Brès figure sur la plaque apposée par la CGT à la mémoire « du groupe FTPF des cheminots d’Avignon, victimes du fascisme » dans le club des cheminots qui se trouvait face au dépôt.
Sources

SOURCES : Mémoire de hommes SHD Vincennes GR 16 P 89313 (nc). ⎯ Association des amis du Musée de la Résistance et de la Déportation, La mémoire gravée. Monuments, stèles et plaques commémoratifs de la Seconde Guerre mondiale dans le département de Vaucluse, Fontaine-de-Vaucluse, Musée d’Histoire, 2002. ⎯ Robert Mencherini, Cheminots en Provence. Les années de guerre 1939-1945, Marseille, CE des cheminots PACA, 2012, p. 60.⎯ état civil.

Jean-Marie Guillon

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