GUILLAUME Jean-Louis [pseudonymes dans la Résistance : Léo, Paul, CAVRET Yves]
Né le 20 août 1923 à Marseille (Bouches-du-Rhône), abattu le 27 décembre 1943 à Saint-Jean-en-Val (Puy-de-Dôme) ; ouvrier imprimeur ; responsable régional de la Jeunesse communiste (JC), Organisation spéciale (OS), résistant au sein de l’Organisation spéciale (OS) puis des Francs-tireurs et partisans (FTP).
Alors qu’il se trouvait en prison, il figurait sur une liste noire du parti communiste datée du 5 septembre 1942, où diverses fautes lui étaient reprochées en tant que membre de la direction de la JC, notamment celle d’avoir fourni une ronéo au groupe communiste dissident de Joseph Pastor. Transféré à la prison du Puy (Haute-Loire), il fit partie du groupe de 80 évadés qui s’en échappa dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1943. Il rejoignit alors le maquis FTP Gabriel-Péri qui stationnait alors dans le secteur de Sauxillanges (Puy-de-Dôme). Cette unité était très mobile pour éviter d’être repérée. C’est au cours d’un déplacement de Saint-Germain-l’Herm vers les bois de Fournol qu’elle fut interceptée par un barrage allemand, à Sarpoil, commune de Saint-Jean-en-Val (Puy-de-Dôme), le 27 décembre 1943. Jean-Louis Guillaume était avec trois hommes dans le véhicule de tête, une ambulance, du convoi du maquis de cette 1103e compagnie FTP. Après un accrochage avec le reste des maquisards qui avaient sauté de leur camion, les Allemands tuèrent trois résistants descendus de l’ambulance, Raymond Aurousset, Jean Guillaume et Paul Langlois quand le quatrième, Jean Casanova, resté dans le véhicule et blessé ou déjà mort, fut carbonisé dans le véhicule incendié.
Il a été homologué FFI et DIR, Mort pour la France, tué à l’ennemi. Sa durée de services homologués au sein des FTP du Puy-de-Dôme va du 1er octobre au 27 décembre 1943.
Son nom figure sur la stèle commémorative à Saint-Jean-en-Val.
La photo de son cadavre est conservée dans une archive privée.
SOURCES : AD Bouches-du-Rhône 1269 W 1, rapports de police judiciaire des 16 et 17 janvier 1942.— AD Var, 1W72, 3Z430, fonds du CDL.— Mémoire des Hommes SHD Caen DAVCC 21 P 198072 et 21 P 621687 , Vincennes GR 16 P 278029 (nc). —SHD Vincennes, dossier 19 P 63/5 : liste des membres de la formation Camp Gabriel-Péri ou 12e Bataillon .— SHD Vincennes, 19 P 63/5 : état des morts ayant appartenu au Camp Gabriel-Péri .— Marcel-Pierre Bernard, Les communistes dans la Résistance. Marseille et sa région, Aix-en-Provence, Université Aix-Marseille I, thèse de doctorat de 3e cycle Histoire, 1982.— Léo Lorenzi, Pascal Posado, 1938-1945. Les communistes face à la tourmente dans les Bouches-du-Rhône, Marseille, Fédération du PCF des Bouches-du-Rhône, 1995.— Robert Mencherini, Midi rouge, ombres et lumière tome 2 Vichy en Provence (1940-1942) et tome 3 Résistance et occupation (1940-1944), Paris, Syllepse, 2009 et 2011 .— « C’était ainsi... Le combat de Sarpoil », Résistance d’Auvergne, n°5, janvier 1972 .— Archives municipales de Riom, fonds Georges Cathalifaud : Région FFI R 6 : état des morts ayant appartenu au camp Gabriel Péri .— MémorialGenWeb .— Archives Alphonse Rozier (photo). — Compléments par Eric Panthou.
Jean-Marie Guillon