Né le 24 décembre 1928, massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

André Ballot
André Ballot
crédit : MémorialGenWeb
André Ballot était le fils de Jean* (né le 21 juin 1879, à Veyrac), maçon et de son épouse Marie née Mingout (née le 30 août 1893, à Oradour-sur-Glane), couturière. Ses parents s’étaient mariés le 29 octobre 1912 à Oradour-sur-Glane.
Il était issu d’une fratrie de dix enfants, Marguerite (née le 20 août 1913) épouse d’Adrien Bonnet et parents de Marie Rosalie Irène*, Jean (né le 14 décembre 1916 et décédé le 16 décembre 1916), Léon (né le 17 avril 1918) [prisonnier de guerre dans la région de Dantzig], Jean (né le 17 juillet 1920 et décédé le 27 juillet 1922), Émile (né le 26 octobre 1922) [en Allemagne, depuis 1942 au titre du S.T.O. (service obligatoire du travail)], Marcel (né le 26 juin 1925) [échappa au massacre, ne s’est pas présenté au rassemblement], Georgette (née le 7 février 1930), Aimée* (née le 11 février 1932), Anne Marie (née le 20 mai 1934 et décédée le 5 janvier 1936), tous nés et décédés à Oradour-sur-Glane.
Il était domicilié avec sa famille aux Bordes, à Oradour-sur-Glane.
Après une belle scolarité et des examens passés brillamment à Paris, il obtint la première place au concours des clercs de notaire. Il est employé chez maître Pierre Montazeaud* à Oradour.
Sa mère et ses sœurs Marguerite et Georgette, échappèrent au massacre, habitant Les Bordes, hameau non raflé le 10 juin 1944. Son frère Marcel, ne se présenta pas au rassemblement sur le Champ de Foire, prévenu par sa sœur du danger.
« (…) Marie Ballot revient ensuite chez elle, aux Bordes, et partage le repas avec son mari, son fils André et une autre fille qui a quitté l’école depuis peu. (…) Chacun regagne son lieu de travail aussitôt après le repas. »
« Aux Bordes, Marie Ballot et ses filles, Marguerite et Georgette, attendent le retour des êtres chers. La famille est grande, mais dispersée. Le gendre Adrien, époux de Marguerite et papa d’Irène, est prisonnier en Allemagne. (…) Dans l’après-midi, Marguerite est allée prévenir son frère Marcel, qui travaille dans une ferme, de ne pas rentrer à la maison, mais de se cacher. Léon, le fils aîné, est lui aussi prisonnier de guerre dans la région de Dantzig. Les conditions de détention sont très dures. (…) Émile, son frère, est également en Allemagne depuis 1942, au titre du STO. Il se trouve en Haute-Silésie, à vingt-cinq kilomètres d’Auschwitz. (...) »
« Ici, ce soir, Marie Ballot et ses deux filles sont seules ; les voisins ont fui le village. Elles regardent sans comprendre, le regard fixe, cet énorme brasier qu’est désormais Oradour. »

Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son père dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Sa sœur Aimée et sa nièce furent brûlées dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
André Ballot obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945. 
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son frère Émile, « (…) Par la radio de Londres qu’il écoute clandestinement, apprend le massacre d’Oradour. Quelques semaines après, un télégramme de la Croix-Rouge lui annonce le décès des membres de sa famille : son père, son frère, sa sœur, sa nièce. »
Sa mère décède le 27 janvier 1981 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCE : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — Mémorial GenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Albert Valade, Oradour, 10 juin 1944, la page de catéchisme, éditions de la Veytizou sarl (p86-87, p46).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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