Né le 22 décembre 1884 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; maréchal-ferrant ; victime civile.

Jean-Baptiste Beaulieu
Jean-Baptiste Beaulieu
crédit : MémorialGenWeb
plaque famille Beaulieu - Mauveroux, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Beaulieu - Mauveroux, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Forgeron Beaulieu, Oradour-sur-Glane
Forgeron Beaulieu, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Forgeron Beaulieu, Oradour-sur-Glane
Forgeron Beaulieu, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jean-Baptiste Beaulieu était le fils de François (né le 3 janvier 1857, à Cieux et décédé le 19 novembre 1911, à Oradour-sur-Glane), maréchal-ferrant, et de son épouse Anne Marguerite née Trouillaud (née le 6 janvier 1860, à Javerdat), sans profession. Ses parents s’étaient mariés le 31 mars 1883 à Cieux.
Le 22 avril 1911 à Oradour-sur-Glane, il épousa Élisa Mouveroux* (née le 28 mars 1894, à Oradour-sur-Glane), fille de Martial Marcelin* et de son épouse de Marie Catherine née Thomas. De cette union naquirent deux enfants, Camille (né le 3 novembre 1913, à Oradour-sur-Glane) époux de Solange Dupic (fille de François Léonard Dupic* et de son épouse Jeanne née Vergnaud*), et Marcel (né le 30 septembre 1919, à Oradour-sur-Glane) [prisonnier de guerre].
Jean-Baptiste Beaulieu fut mobilisé d’août 1914 à mars 1919, d’abord dans le 12e escadron du Train, puis, à partir d’août 1915, dans le 21e Régiment d’Artillerie.
Il était domicilié avec sa famille et son beau-père Martial Marcelin Mouveroux* devenu veuf, au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où il exerçait la profession de maréchal-ferrant.
« (…) M. Beaulieu activait le soufflait de son foyer. Sa forge était située à l’angle de la rue principale et du Champ de Foire. Une odeur de charbon et de fer rougi s’en dégageait. »
La forge Beaulieu, fut l’un des lieux de supplices où des hommes furent massacrés, le corps de Guillaume Toussaint Besson* y fut identifié.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son beau-père dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Jean-Baptiste Beaulieu obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son fils Camille, habitera au village provisoire, où il sera marchand de tissus associé à Pierre Dupic. Il décède le 27 décembre 1997 à Limoges.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — André Desourteaux et Robert Hébras, Oradour-sur-Glane, Notre Village assassiné, éditons CMD, (p55).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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