Née le 31 mars 1930 à Clouange (Moselle), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Françoise Bertrand
Françoise Bertrand
Crédit photo : Cercle d’Histoire Clouange.
Françoise Bertrand
Françoise Bertrand
crédit : MémorialGenWeb
Françoise Bertrand était la fille de Joseph Octave Paul (né le 19 mars 1903 et décédé le 31 décembre 1936, à Metz, Moselle), boucher-charcutier, et de son épouse Mathilde Catherine née Werguet (née le 13 mars 1908, à Obercom, Luxembourg et décédée le 11 décembre 1933, à Clouange, Moselle). Ses parents s’étaient mariés le 5 mai 1928, à Clouange, Moselle. Devenu veuf, son père épousa en secondes noces le 1er juin 1935 à Colmar (Haut-Rhin), Marie Henne.
Après de décès de ses deux parents, elle habitait chez sa grande tante Octavie Bertrand veuve Dalstein* (née 24 avril 1877, à Sainte-Barbe, Moselle), à Rupigny, une annexe de Charly (Moselle annexée). Octavie Bertrand veuve Dalstein* était la sœur du grand-père paternel de Françoise.
Elles furent expulsées et des habitants de Charly, le 15 novembre 1940 par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour/Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Sa tante caché, fut interceptée par une patrouille de trois hommes et abattue, puis jeté dans le feu du village incendié, son corps fut identifié.
Françoise Bertrand obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son nom figure sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950. Une place et une stèle portent son nom à Clouange, sa ville native, depuis 1999.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — AD Moselle 3W70 — Minutes du jugement du tribunal de Bordeaux du 28 janvier 1953, récits de Roger Godfrin et de Paul Graff in Jean-Jacques Fouché, Oradour, la politique et la justice, Saint-Paul, éditions Souny, 2004 — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010 — Mémorial GenWeb. — Geneanet-Oradour-sur-Glane

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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