Né le 1er novembre 1882 à Collandres (Cantal), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; négociant en tissus ; victime civile.

Guillaume, Toussaint Besson
Guillaume, Toussaint Besson
crédit : MémorialGenWeb
Tissus Guillaume Besson, Oradour-sur-Glane
Tissus Guillaume Besson, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Tissus Guillaume Besson, Oradour-sur-Glane
Tissus Guillaume Besson, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Tissus Guillaume Besson, Oradour-sur-Glane
Tissus Guillaume Besson, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Guillaume Besson était le fils de Pierre (né le 28 avril 1852, à Cheylade, Cantal et décédé le 19 mai 1921, à Oradour-sur-Glane), marchand drapier, négociant, et de son épouse Marie née Salsac (née le 6 mai 1857, à Collandres et décédée le 1er juin 1924, à Oradour-sur-Glane). Ses parents s’étaient mariés le 4 novembre 1880 à Collandres Cantal).
Le 8 octobre 1907 à Cieux (Haute-Vienne), il épousa Léonie Amélie Marguerite Buraud* (née le 20 juillet 1889, à Cieux). De cette union naquirent deux garçons, Abel Pierre Hippolyte (né le 17 août 1908), et Robert Léonard Marie (né le 17 avril 1917), tous les deux nés à Oradour-sur-Glane.
Il était domicilié avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane, où il tenait un commerce de tissus avec deux fils.
Son fils Abel, était prisonnier de guerre. Son fils Robert, après son service militaire en 1935, est mobilisé en 1939, en juin 1940, il revient au pays. A l’heure de la mise en œuvre effective du S.T.O (service de travail obligatoire) fin 1942/début 1943, il est convoqué à sept reprises pour partir travailler en Allemagne. Jamais il ne se présente. Il ne s’ est pas rendu au rassemblement, ayant pu se cacher à l’arrivé des Allemands. Ils échappèrent au massacre.
« 10 juin 1944, Je me trouve dans le magasin. Il est environ 14 heures : j’ouvre. C’est alors que j’aperçois une automitrailleuse qui monte et qui, au passage, ’’ramasse’’ une personne que je connais bien : Monsieur Maire*, boucher-charcutier. Très vite, je me rends chez une voisine, laquelle ’’cache’’ son propre neveu : un copain à moi qui s’appelle Jacques Garraud. (…) On sort par derrière ; on escalade le mur du jardin. A cet instant, on est mitraillés...On pense que les SS ont cerné le bois où nous comptions nous réfugier. Alors, on redescend du mur ; on se tapit sous des espèces de ronces ; et on reste là, immobiles et muets. On se trouve alors à environ 200 mètres de la maison. Soudain, un Allemand surgit près du mur ; il scrute le jardin : il passe à deux mètres de nous, mais ne nous voit pas. Il fait demi-tour. Puis nous parvient le bruit infernal de nombreuses rafales, du feu … Bientôt, l’épaisse fumée, qui se rabat sur nous, nous empêche de respirer. (...)
Au cours des jours suivant, nous avons pu, sur place à Oradour, mesurer l’étendue du crime et de l’horreur... Sans nul doute, ma mère a été brûlée dans l’église, avec les autres femmes et les enfants. Quand à mon père, il a été fusillé dans le forge Beaulieu. Je le sais : car on y a retrouvé ses ciseaux (on a toujours, nous, les ciseaux dans la poche), et son alliance, sur laquelle sont gravées la date de son mariage, ses initiales à lui, et les initiales de ma mère... »

Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans la forge Beaulieu, dans laquelle des hommes furent massacrés. Son épouse fut brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Il fait partie des 52 corps identifiés pour lequel un acte de décès put être établi.
Guillaume Besson obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son fils Abel, de retour de guerre, épousa le 30 octobre 1945 à Cieux, Anne Marie Dardilhac, il décède le 10 octobre 1972 à Cieux. Son fils Robert, épouse le 24 janvier 1945 à Saint-Junien, Jeanne Marie Paule Quériaud. Il sera témoin au procès de Bordeaux en 1953.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — Mémorial GenWeb. — Louys Riclafe et Henri Demay, Paroles de miraculés, témoignage de Robert Besson, éditions L’Harmattan, (p89-91). — Archives État civil de la Haute-Vienne et du Cantal, actes de naissances, mariages, décès, recensements.

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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