Né le 4 décembre 1937 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane ; victime civile.

Claude Boulesteix
Claude Boulesteix
crédit : MémorialGenWeb
plaque famille Vergnaud, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Vergnaud, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Claude Boulesteix était le fils de Léon Laurent (né le 1er décembre 1907, à Saint-Cyr), cultivateur, et de son épouse Léonie Claire* née Vergnaud (née le 30 août 1907, à Oradour-sur-Glane), cuisinière. Ses parents s’étaient mariés le 22 février 1930 à Saint-Victurnien.
Il avait une sœur aînée, Christiane Suzanne* (née le 28 février 1937, à Oradour-sur-Glane).
Il était le petit-fils de Jean Vergnaud et de son épouse Françoise née Lassechère*, neveu de Marie* épouse de Jean Senon* (parents d’Armand Martial), de Jean* époux d’Anne Senon*, et de François* époux de Marie Germaine Thomas*.
Il était le cousin de Marie Gaudy* épouse de Jean Pasquet.
Son père, fut mobilisé en septembre 1939 et participa aux combats de mai – juin 1940 au cours desquels il est fait prisonnier. Il fut interné pendant toute la durée de la guerre dans un camp de prisonniers.
Il était domicilié avec sa famille, sa grand-mère devenue veuve, son oncle François* et son épouse*, au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Son cousin Armand Martial Senon, immobilisé avec une jambe plâtrée chez lui, échappa au massacre, ayant pu se cacher.
« Armand Senon immobilisé, une jambe plâtrée : ’’Ma mère est montée me voir dans ma chambre pour m’informer qu’on rassemblait les habitants du Bourg sur la place du champ de foire en vue de la vérification des cartes d’identité. A ce moment déjà, j’ai perçu les détonations des premiers coups de fusil tirés du coté du pont de la Glane. L’une de mes tantes, qui se trouvait chez nous en visite, a alors conseillé à mon père et à mes oncles qui venaient d’arriver de se sauver. Ils on aussitôt pris la fuite par la fenêtre donnant sur l’arrière, mais, à peu de distance, des Allemands qui avaient cerné le Bourg ont tiré des rafales de mitraillette en leur direction. Un oncle, ancien combattant de la guerre 1914-1918, a été blessé à cette occasion. J’entendais qu’il se lavait le sang (…). Les autres, mon père et mes deux oncles, se sont rendus au champ de foire pour le rassemblement. Un peu plus tard, des Allemands ont pénétré chez nous et ont fait partir ma tante et ma grand-mère qui s’affairaient à soigner mon oncle blessé. Ils ont bousculé les deux femmes en les lançant contre la rampe d’escalier. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlé dans l’église avec sa mère, sa sœur, sa grand-mère, ses tantes, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Ses oncles et une partie de sa famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Claude Boulesteix obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son père décède le 13 février 1976 à Couzeix.
Son cousin Armand Martial Senon, sera un habitant du village provisoire. Il épousera le 27 juillet 1946 à Oradour-sur-Glane, Yvonne Marie Thérèse Gourceau (née le 26 juillet 1926, à Oradour-sur-Glane et décédée le 24 janvier 2000, à Saint-Junien) elle échappa au massacre, habitant Les Rentiers à Oradour-sur-Glane, sœur d’Andrée Gourceau*. Il sera témoin au procès de Bordeaux en 1953. Il décède le 14 février 1960 à Oradour-sur-Glane.
Sa tante Marguerite Vergnaud seule survivante de la fratrie, décède le 14 mai 2001 à Saint-Junien, inhumée à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, éditions Liona Levi, piccolo histoire (p138).

Dominique Tantin, Michel Thébault

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