Né le 24 septembre 1925 à Aubusson (Creuse), exécuté sommairement le 9 juin 1944 au lieu-dit Combeauvert, commune de Janaillat (Creuse) ; cultivateur ; résistant MUR – AS.

Il était le fils de Félix François Bourdon, mécanicien, et d’Yvette Jeanne Lascaux. Son père était garagiste, rue de la République à Aubusson, tenant le Modern’Garage (agence Citroën). Célibataire, Georges Bourdon exerçait le métier de cultivateur. Il s’engagea dans la Résistance à 18 ans, rejoignant à partir du 1er octobre 1943 les Mouvements Unis de Résistance (MUR), l’un des principaux groupes de résistance aubussonnaise, formé au départ autour d’un petit groupe d’hommes de gauche se réunissant au café du commerce.
Au soir du 7 juin 1944, après le départ des Feldgendarmes stationnés à l’Hôtel de France d’Aubusson, un groupe de résistants dont vraisemblablement Georges Bourdon se saisit du contrôle de la ville. Le retour des troupes allemandes arrivant par la route de Clermont-Ferrand, les 8 et 9 juin obligea les résistants à se disperser. C’est dans ce contexte que le 9 juin 1944, Georges Bourdon quitta Aubusson, pour gagner le maquis avec d’autres résistants aubussonnais. Il faisait partie du convoi transportant des résistants d’Aubusson et de Vallière se dirigeant vers Bellesauves (commune de Janaillat) pour rejoindre le maquis de l’AS qui y avait établi son poste de commandement. Arrivant de Pontarion le convoi fut intercepté au carrefour de Combeauvert (commune de Janaillat), carrefour entre la route de Guéret et celle reliant Pontarion et Janaillat. Des éléments de la division Das Reich (bataillon du régiment Der Führer), renseignés par un avion de reconnaissance, y avaient dressé un barrage pour intercepter les maquisards qui venaient de quitter Guéret le matin même, suite à la contre-attaque allemande pour reprendre la ville libérée par la résistance le 7 juin. Peu armés et pris par surprise, les résistants de ce convoi ne purent se défendre, plusieurs d’entre eux furent tués dans l’embuscade, les autres dont Georges Bourdon faits prisonniers, furent fusillés sommairement quelques centaines de mètres plus loin (trois fusillés blessés purent s’enfuir et être secourus, profitant du départ immédiat des allemands).
Georges Bourdon obtint la mention Mort pour la France et fut homologué FFI et Interné Résistant.Son nom figure sur le monument aux morts d’Aubusson. Il figure également sur le monument dressé à Combeauvert en 1947 à l’initiative du maire de Janaillat, Prosper Coucaud, et sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Dossier AVCC Caen 21 P 30665 — Robert Petit La collaboration, la Résistance et l’épuration à Aubusson (1940 – 1945) Ed. Alice Lyner 2013 — René Castille Préparation et réalisation de la première libération de Guéret in La Creuse pendant la seconde guerre mondiale Ed. Le Puy Fraud 2012 — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — État civil (mairies de Janaillat et Aubusson)

Michel Thébault

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