Né le 3 juin 1917 à Paris, 17e arr. (Seine), tué au combat le 10 juin 1944 au Plan d’Aups (Var) ; ingénieur ; Milices socialistes-Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Ingénieur, marié, Luc Negroni avait rejoint le maquis des Milices socialistes de Marseille lors de la mobilisation de la Résistance qui a suivi le débarquement en Normandie, le 6 juin 1944. Ce maquis, armé grâce au réseau Gardener du SOE (Special Operations Executive) britannique, était installé dans le massif de la Sainte-Baume, autour de la ferme de La Coutronne, à la limite des communes d’Auriol (Bouches-du-Rhône) et du Plan d’Aups (Var). Il fut tué lors de l’attaque menée par les Allemands au matin du 10 juin avec dix ou onze de ses camarades. Il fut inhumé dans un premier temps au cimetière du Plan d’Aups. Son épouse, ne sachant toujours pas quel avait été le sort de son mari, demanda le 27 septembre 1944 que les morts enterrés dans ce cimetière soient identifiés. C’est ainsi qu’elle obtint confirmation qu’il s’y trouvait.
Luc Negroni obtint la mention « Mort pour la France », mais son dossier et les informations publiées par le site Mémoire des hommes font une confusion sur son lieu de décès, confusion reprise par le site morts 39-45 Corse. Ces sources confondent Le Plan d’Aups, situé au sud du département du Var à la limite des Bouches-du-Rhône et Aups, dans le haut Var, qui fut aussi un lieu de maquis et de répression important. Le nom de Luc Negroni figure sur le monument aux morts de la commune de Calacuccia et sur celui de la ville de Bastia. Il fut homologué lieutenant FFI à titre posthume.
Une stèle commémorative a été érigée à La Coutronne, sur les lieux de l’attaque, en 1945.
Sources

SOURCES : SHD Vincennes 13P54 (rapport de gendarmerie du 9 août 1958) et GR 16 P 441893 réseau Buckmaster.— Arch. dép. Bouches-du-Rhône 9 W 43.— site internet Mémoire des hommes SHD Caen AC 21 P 103607.— site internet cronicadiacorsica.pagesperso-orange.fr/LesMorts3945. — site internet morts 39-45 Corse. — Arch. Dép. Var 1W99.— Témoignages.— Alain Decanis, « La Résistance en pays Sainte-Baume (1940-1944) », Pays Sainte-Baume n°4, 1997.

Jean-Marie Guillon

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