PAILLOT Abel, Daniel, Léon
Né le 6 juin 1921 à Troyes (Aube), tué le 19 août 1944 à Paris (IVe arr.) ; mécanicien, gardien de la paix ; F.F.I.
Dans son autobiographie écrite le 21 septembre 1942, Abel Payot fit part de ses motivations : « Une autre raison m’a poussé : écœuré par la mentalité des ouvriers du Nord, j’ai voulu fuir le milieu […] apporter ma contribution à l’œuvre de rénovation entreprise par notre grand chef : le Maréchal ». Affecté au commissariat Saint-Fargeau dans le XXe arrondissement, il donnait satisfaction dans l’accomplissement de son travail. Il souhaitait préparer et se présenter au concours d’inspecteur.
Vêtu en civil, le 19 août 1944 en compagnie d’autres gardiens de la paix, Abel Paillot était sur la place du parvis de Notre-Dame, côté rue d’Arcole, il fut fauché par une rafale de mitraillette tirée par un soldat allemand. Un gardien de la paix de la 9e Compagnie de circulation, le trouva sans vie, gisant sur le sol. Transporté à l’Hôpital de l’Hôtel-Dieu tout proche, un interne constata sa mort.
Son inhumation se déroula le 23 août 1944 au cimetière parisien de Thiais (Seine, Val-de-Marne). Marié, père d’un enfant, la famille vivait au 1 rue Darcy (XXe arr.). Le nom d’Abel Paillot a été porté sur la liste des policiers tués dans les combats de la Libération au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.).
Le ministère des Anciens combattants lui attribua la mention « Mort pour la France », Abel Paillot fut homologué F.F.I.
SOURCES : Arch. PPo. KC 27 (notes transmises par Christian Chevandier). – SHD, Caen AC 21 P 125098. – Bureau Résistance GR 16 P 454982. – Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. – « Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération », Sous la dir. de Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, Éd. LBM, 2009. – Site internet GenWeb. — État civil.
Daniel Grason