Né le 31 mars 1921 à Paris (IIIe arr.), exécuté sommairement le 2 septembre 1944 au camp de Natzweiller-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; comptable ; résistant du réseau SR Alliance.

Jacques Imbert était le fils de Vincent Louis Théodore, employé d’hôtel, âgé de 30 ans et de Caroline Pauline Jeanne Leval, employée de commerce, âgée de 29 ans. Il se maria le 26 juin 1943 à Paris IIIe arrondissement avec Éliane Raymonde Lelièvre.
Exerçant la profession de comptable, il entra dans la Résistance comme membre du réseau Alliance sur la région Nord et le secteur "Olympe", à Amiens, sous le pseudonyme "Ajax" et devint secrétaire du chef de secteur, Jacques Chappeau*.
_Arrêté le 15 mars 1944, il fut déporté le 1er mai à destination de Strasbourg puis du camp de Schirmeck (Bas-Rhin), où il arriva par le convoi du 20 mai et y fut interné au block 10 avec les autres membres masculins du réseau. Le 26 juin 1944, la Gestapo de Strasbourg transmit son dossier avec l’inculpation d’espionnage au profit d’une puissance ennemie, au Tribunal de guerre du Reich qui apposa le tampon « Secret » et la mention « NN » ("Nacht und Nebel"-"Nuit et Brouillard").
Devant l’avance alliée les 106 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Jacques Imbert, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment. Comme tous les autres membres du réseau, il sera remis à disposition de la Gestapo de Strasbourg le 10 septembre 1944. Il était déjà trop tard !
Il obtint les mentions de "Mort pour la France" (transcription acte de décès aux [Les] Lilas le 6 août 1946) et "Mort en déportation" par arrêté du 19 juin 2013.
Son nom figure sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).
Sources

SOURCES : Marie-Madeleine Fourcade "L’Arche de ¨Noé" Fayard 1968.— Auguste Gerhards "Tribunal du 3e Reich", archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, éditions du Cherche-Midi, Paris 2014. — "Livre Mémorial des Déportés de France" de la F.M.D. tome 2. — "Mémorial de l’Alliance", 1948. — Mémorial GenWeb. — Wikipédia "Réseau Alliance" et "camp de concentration de Natzweiler-Struthof". — État civil.

Louis Botella

Version imprimable