Née le 17 mai 1916 à Erstein (Bas-Rhin annexé), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Marie, Anna Braunstein
Marie, Anna Braunstein
crédit : MémorialGenWeb
plaque des réfugiés Alsaciens, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque des réfugiés Alsaciens, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque des réfugiés Juifs, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque des réfugiés Juifs, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Marie Braunstein était la fille de Joseph (né le 13 août 1861, à Erstein et décédé en 1918), menuisier, et de son épouse Marie née Kittelheiser (née le 1er avril 1884, à Wintzenheim-Kochersberg, Bas-Rhin, Alsace), Ses parents s’étaient mariés le 10 juin 1910 à Erstein.
Elle avait un frère aîné, Joseph (né le 25 avril 1911, à Erstein) époux d’Emma Wendling, retourné vivre en Alsace.
Originaire d’Erstein, commune limitrophe de Strasbourg au sud, elle travailla très tôt comme domestique, changeant fréquemment d’emploi et d’adresse.
Elle fut à 19 ans mère d’un garçon, Serge* (né le 5 août 1935, à Strasbourg).
Elle rejoignit en 1936, sa mère, remariée et habitant alors Schiltigheim au nord de Strasbourg. Après une tentative d’emploi en région parisienne, elle revint à nouveau à Schiltigheim où elle fit la connaissance de Joseph Bergmann, d’origine polonaise, exerçant la profession de coiffeur.
En septembre 1939, Schiltigheim fut évacuée, conformément au plan prévu par le gouvernement français. Sur les 22.000 habitants, environ 13.900 furent dirigés vers la Haute-Vienne. Le village d’Oradour-sur-Glane accueillit 453 habitants de Schiltigheim. Marie Braunstein retrouva à Oradour Joseph Bergmann* (né le 6 février 1917, à Ickern, Allemagne). Ils s’y marièrent le 25 avril 1940 et Joseph reconnut comme son fils le petit Serge âgé de cinq ans.
A l’été 1940, après l’armistice, une grande partie des habitants de Schiltigheim choisit de rentrer en Alsace. Huit réfugiés schilikois choisirent de rester à Oradour-sur-Glane : parmi eux, une famille juive les Kanzler* et la famille Bergmann catholique mais qui avait réussi son intégration au village. Joseph Bergmann y avait trouvé un emploi de coiffeur chez Lucien Morliéras*.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec son fils et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
« Vers 15h, les femmes et les enfants furent enfermés dans l’église. Vers 16h, les soldats y introduisirent un engin explosif. Celui-ci dégagea une fumée asphyxiante, puis des SS pénétrèrent dans l’édifice et mitraillèrent femmes et enfants, jetèrent des grenades puis incendièrent l’église. » Son époux fut mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Maria Braustein obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son nom figure sur la stèle de la Résistance érigée à Schiltigheim (Bas-Rhin) en 2009.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — site de la ville de SchiltigheimMémorial GenWeb. — AJPN Haute-Vienne. — Geneanet-Oradour-sur-Glane

Dominique Tantin, Michel Thébault, Isabel Val Viga

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