Né le 17 juillet 1921 à Le Plessis, devenu Le Plessis-Lastelle (Manche), exécuté sommairement le 30 novembre 1944 à Pforzheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; garçon épicier ; résistant du réseau SR Alliance.

Garçon épicier avec ses grands-parents, il fut réfractaire au STO et entra dans la Résistance au réseau de renseignements militaires "Alliance", avec les pseudonymes "Louis" et "Cochevis", Il fut agent de renseignements et estafette du secteur Normandie "Ferme".
Il fut arrêté le 16 septembre 1943 par la suite de l’infiltration du réseau Alliance par le contre-espionnage allemand et dénonciation. Il fut déporté à destination de l’Allemagne et incarcéré le 24 janvier 1944 à la prison de Pforzheim sous le n° 549. Le 26 mars la Gestapo de Strasbourg transmit un dossier d’accusation d’espionnage au Tribunal de guerre qui y apposa les tampons « secret » et « affaire concernant des détenus ». Il fut remis à disposition du SD de Strasbourg le 22 juin 1944, ce qui équivalait à une condamnation à mort.
Devant l’avance des Alliés sur le Rhin le 30 novembre 1944, Félix Jacquet fut extrait de sa cellule ainsi que 17 autres hommes et 8 femmes appartenant comme lui au réseau Alliance. Après un simulacre de libération, ils furent tous conduits en camion à la forêt de Hagenschiess, à quelques kilomètres de Pforzheim et abattus d’une balle dans la nuque par les agents de la Gestapo de Strasbourg, Julius Gehrum, chef de l’AST III, Reinhard Brunner, Howold, Buchner et Irion, puis jetés dans une fosse recouverte ensuite de terre et de branchages.
Leurs corps furent exhumés par les autorités françaises le 19 mai 1945 et mis par des civils allemands dans des cercueils devant lesquels la population de Pforzheim dut défiler au cours d’une émouvante cérémonie. Ils furent ensuite rapatriés en France.
Félix Jacquet repose au cimetière communal du Plessis-Lastelle (Manche).
Il obtint la mention "Mort en déportation" par arrêté du 12 juin 2012.
Son nom figure sur le monument aux morts de Le Plessis-Lastelle, sur la plaque commémorative individuelle à l’entrée de l’église de Le Plessis-Lastelle (Manche) et sur la stèle commémorative du réseau Alliance, à Pforzheim (Allemagne)
Sources

SOURCES : Auguste Gerhards, Tribunal du 3e Reich, archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, Le Cherche Midi, Paris 2014.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— Mémorial GenWeb.

Jean-Louis Ponnavoy

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