Né le 30 septembre 1902 à Bourges (Cher), exécuté sommairement le 22 août 1944 à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or) ; officier supérieur ; résistant des Forces françaises combattantes (FFC), de l’ORA, de l’OCM et commandant des FFI de la 6e région.

Tombe du lieutenant colonel Portefaix au cimetière des Péjoces à Dijon - photo Jean-Louis Ponnavoy
Tombe du lieutenant colonel Portefaix au cimetière des Péjoces à Dijon - photo Jean-Louis Ponnavoy
Gaston Portefaix était le fils d’Eugène Émile, adjudant au 95e régiment d’infanterie, âgé de 35 ans et de Madeleine Marie Louise Merey, âgée de 28 ans. Il se maria le 9 février 1929 à Paris 4e arrondissement avec Marie Madeleine Gervaise Maurisi, dont il eut trois fils, Michel Jacques né en 1934, Bernard Georges né en 1936 et enfin le dernier, François Louis né le 18 février 1934 .
Il suivit les cours de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr et en sortit dans la promotion du Souvenir (1921-1923).
Il parvint au grade de chef de bataillon d’infanterie et breveté d’état-major. En décembre 1941 il fut nommé chef d’état-major de l’ORA (Organisation de Résistance de l’armée) en Côte-d’Or en janvier 1943. Il entra dans le réseau de "Ceux de la libération" en mars 1943 et fut chargé de la liaison avec le colonel Baruteau, commandant militaire régional clandestin dont il passa chef d’état major. Il était membre de l’OCM (Organisation civile et militaire) et devint commandant en chef des FFI de la 6ème région couvrant les départements de la Côte d’Or et de la Saône et Loire.
Il fut arrêté à son domicilie par la Sipo-SD le 17 août 1944 suite à dénonciation. Il était alors employé au Commissariat à la libération des prisonniers de guerre à Dijon. Il portait un complet gris avec gilet gris, une chemise kaki, des lunettes,des chaussures noires à l’état neuf et des chaussettes fines bleu foncé et une petite moustache. Il était de petite taille (1m65) et avait les cheveux châtain foncés.
Il fut exécuté par la Gestapo le 20 août ou 22 août 1944 (selon l’état civil), au lieu-dit "La Forêt", au Bois du Roy, à Chevigny-Saint-Sauveur. Son corps fut découvert le 22 août à 17 heures.
L’acte de décès dressé le 22 août sur la déclaration de Jean Quidort, inspecteur photographe à la police nationale à la 11e brigade régionale de police de sûreté de Dijon fut établi au nom d’un inconnu désigné sous le n° 9.
Il fut identifié officiellement par jugement du tribunal civil de Dijon rendu le 20 septembre 1945 et il obtint à la même date la mention "Mort pour la France".
Il obtint la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1942, la Croix de guerre avec palmes, la Médaille de la Résistance par décret du 31 mars 1947 (JO du 26/07/1947) et fut cité à l’ordre de l’armée à titre posthume.
Il est inhumé dans le carré militaire tombe 71, au cimetière des Péjoces, à Dijon (Côte-d’Or).
Il obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué au grade de lieutenant-colonel des Forces françaises de l’intérieur (FFI) le 27 décembre 1945 et Déporté et interné résistant le 24 juin 1953, dossier GR 16 P 486736 (nc).
Son nom figure sur la plaque commémorative du "Bois du Roi", et sur le monument aux morts, à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or).
Sources

SOURCES : AVCC AC 21 P 663515.— Gilles Hennequin Résistance en Côte d’Or, tome 1, Dijon 1985.— Mémorial GenWeb.— Geneanet pierfit.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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