Née le 14 février 1922 à Pornic (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécutée sommairement le 10 août 1944 à Saint-Ouen (Loir-et-Cher) limitrophe de Vendôme avec quatre autres camarades ; opératrice radio, agent de renseignement du BCRA / OSS, sous-lieutenante des Forces Françaises Combattantes (FFC).

Evelyne Clopet
Evelyne Clopet
Evelyne Clopet
Evelyne Clopet
Evelyne Clopet était fille de Claire Luisi et de Charles Clopet capitaine de la marine marchande puis directeur de la Société chérifienne de remorquage du port de Casablanca.
Après une année passée en 1943, dans les transmissions à Alger, où elle suivit une formation dans l’école d’Hydra du général Merlin, elle s’envola le 22 février 1944 à Londres où elle intégra le Plan tripartite « Sussex » du Bureau central de renseignements et d’actions BCRA, organisme de la France libre. Elle était la seule femme « active » parmi les 104 recrues engagées dans cette action. Evelyne Clopet, radio sous les ordres de l’OSS (Services secrets américains), fut parachutée le 8 juillet 1944 au matin, près de Villaines-la-Juhelle et rejoignit ses compagnons (Marcel Biscaïno, Aristide Crocq, Roger Fosset, André Noël, André Trigot, Jean-Marie De Beaucorps et René Barré à Châteaux-l’Hermitage au sud du Mans (Sarthe), sur place depuis le 4 juillet. Ses divers noms de code étaient "Chamonet" en Angleterre et "Claudet" en France. Elle fut désignée avec son binôme Roger Fosset pour une mission de renseignement à Angers.
Tous les cinq furent arrêtés le 10 août et retrouvés fusillés dans une carrière de Saint-Ouen au lieu dit Nioche, au nord de Vendôme ( Loir-et-Cher).
Selon sa nièce Sylvie Kabina-Clopet, elle aurait été victime d’agents doubles infiltrés dans le plan Sussex : « Que s’est-il passé ? Alors que les villes concernées, Vendôme, Saint-Ouen et Lavardin et les Services Secrets évoquent durant 75 ans la culpabilité des Allemands de la Feldgendarmerie de Vendôme, la nièce d’Evelyne, Sylvie Kabina-Clopet, retrouve en 2015, un dossier de Non-Lieu en faveur des Allemands incriminés, prononcé par la Justice militaire de Paris en 1951. Un autre dossier d’importance est retrouvé aux Archives de Ludwigsburg émanent du bureau des Crimes de Guerres de Baden-Baden, affirmant dès 1947 l’abandon de la procédure faute de preuves. Une enquête effectuée sur plusieurs pays est en court pour déterminer les vrais coupables. »
La sous-lieutenante Evelyne Clopet a été reconnue "Morte pour la France" (21P 46404) et fut médaillée de la Silver Star et du Purple Heart américains.
Son nom est inscrit sur la stèle commémorative de Saint-Ouen (Loir-et-Cher), au lieu dit de Bel Air, en bordure de la RN 10 et en Grande-Bretagne sur celle de Tempsford, inaugurée en 2013 en présence du Prince Charles.
Une rue porte son nom à Pornic depuis 2007.
Le journal Le Petit Vendomois du 4 août 2019 a reproduit deux lettres d’Évelyne Clopet relatant ses conditions de vie à Alger (5 octobre 1943) et à Londres le 6 mars 1944, détenues par sa famille.
Saint-Ouen,Vendôme, exécution du 10 août 1944
Sources

SOURCES : Notes de sa nièce Sylvie Kabina-Clopet qui prépare un livre, annonce faite dans Ouest-France du 8 août 2019 .— La Nouvelle République, Loir-et-Cher 4 août 2013. — MemorialGenweb. — SHD Vincennes : GR16P 13 42 40 (nc).— Service historique de la Défense / Le Blanc, « Affaire de Vendôme » ordonnance de non-lieu n° 1040 du 06 décembre 1951 du Tribunal militaire permanent de PARIS. — Archives des Criminels de guerre de Ludwigsburg (Allemagne), Archivsignatur : B 162/74987 - Titel : UNWCC Frankreich Oetting, Hans und Andere. — Le Petit Vendômois, août 2019. — La Nouvelle République, 6 novembre 2019 . — Ouest France, 7 août 2019. — Ouest-France, 13 septembre 2018.

Annie Pennetier

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