Né le 1er avril 1923 à Cismon Del Grappa (province de Vicence, Italie), mort au combat le 15 juin 1944 à Arcenant (Côte-d’Or) ; manœuvre ; résistant FTPF compagnie Pierre Sémard.

Jean Fiorese était le fils de Giovanni, tailleur de pierre et de Antonia Vanin, sans profession. La famille émigra en France pour s’installer à Comblanchien (Côte-d’Or) en 1926. Son père étant décédé avant 1936, sa mère trouva un emploi de journalière. Il vivait avec elle et exerçait la profession de manœuvre. Il était célibataire.
Il s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans (FTPF) à la compagnie Pierre Semard lorsque le 6 juin 1944 à Comblanchien, suite à l’annonce du débarquement allié, les responsables FTPF (Francs tireurs et partisans français) de Côte-d’Or décidèrent la constitution d’un maquis à Arcenant avec 95 hommes sous le commandement de Maxime Salomon dit "Max". Les maquisards se réfugièrent dans les grottes à flanc de montagne au-dessus du village d’Arcenant. Jean Fiorèse fit partie du groupe des Chouettes commandé par André Rebillard. Le 15 juin vers 13h30, le maquis fut attaqué à partir de la route de Détain-Bruant par 20 à 40 miliciens, renforcés par une centaine de soldats allemands. André Rebillard tenta une sortie avec son groupe dans la combe de la Serre mais son FM s’enraya et il fut tué ainsi que Serge Boillereau et Louis Evrard. Les six autres résistants se replièrent dans la grotte au lieu dit "En Sullerot" et trois d’entre eux dont Jean Fiorèse y furent tués vers 15h00. Trois autres hommes furent blessés tandis que l’ennemi laissait 39 morts sur le terrain. Dans son dossier du service historique de l’armée figure une proposition de citation à l’ordre du corps d’armée émanant du Ministère de la Guerre (Direction des F.F.I.), signée par le capitaine Perchet (pseudo Perdrix) et datée du 9 août 1945 avec cette motivation : « A trouvé une mort glorieuse, lors de l’attaque de son maquis par 300 allemands après un combat acharné, le 15 juin 1944 à Arcenant ». Dans cette pièce il apparaît comme étant de nationalité française alors que dans d’autres pièces de ce même dossier on mentionne sa nationalité italienne ce qui paraît plus probable. L’acte de décès dressé par l’Officier de l’État civil d’Arcenant comporte la mention « Mort pour la France ». Dans son certificat d’homologation au grade de sergent à titre posthume établi par la Commission régionale, son état de service est précisé en ces termes : « Sabotage de lignes téléphoniques, transport d’armes, hébergement de résistants. Effectifs commandés : un groupe de combat ».
Un autre Italien, mourut dans les mêmes conditions, Ferruccio Borillo.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 20 novembre 1945.sur avis du ministère des Anciens Combattants
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) à titre posthume.
Son nom figure sur le monument commémoratif à Arcenant et sur le monument aux morts, à Comblanchien (Côte-d’Or).
Sources

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or, Dijon 1985, page 136. — Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Paris, Éditions mondiales, 1968. — Journal Le Bien Public Vingtième anniversaire du combat d’Arcenant, 1964.— Mémorial GenWeb.— État civil. — SHD Vincennes GR 16 P 224547.

Jean-Louis Ponnavoy, Antonio Bechelloni

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