Né le 17 janvier 1924 à Castel-Del-Monte (province de Barletta-Andria-Trani, Italie), fusillé sommairement le 14 août 1944 à Prémilhat (Allier), à la carrière des Grises ; cultivateur à Mauzac-et-Saint-Même-de-Rozens (Dordogne) ; résistant FTPF de l’Allier « camp du 14 juillet ».

Il était le fils d’immigrés italiens Pasquale Sericola et Maddalena Uccella, installés en Dordogne à Mauzac-et-Saint-Même-de-Rozens où ils exerçaient la profession de cultivateurs. Domicilié chez ses parents, célibataire, il exerçait lui aussi la profession de cultivateur.
Le 22 juin 1944 il s’engagea dans la résistance et rejoignit un maquis FTPF de l’Allier au nord de Bourbon-l’Archambault, près de la limite de la Nièvre. Ce maquis dénommé « camp du 14 juillet » (1ère compagnie du 201ème bataillon FTP) était installé dans la forêt de Civrais sur la commune de Champroux (Allier). Progressivement organisé par la direction FTPF à partir d’août-septembre 1943 (pour recevoir en particulier les réfractaires STO), il prit toute son importance après le 6 juin 1944. Sous les ordres du capitaine Jean Dagouret il accomplit toute une série d’attaques et d’embuscades sur les grands axes de communication (RN 153 et 145) et de sabotages (lignes électriques…) en juin et juillet 1944, actions auxquelles participa vraisemblablement Antonio Sericola. Repéré et localisé par les services de renseignements allemands, le maquis fut attaqué le 8 août 1944 par un commando de chasse SS venu de Montluçon. Ce fut peut-être lors du combat qui s’en suivit qu’Antonio Sericola fut fait prisonnier. Incarcéré à la caserne Richemont à Montluçon, il en fut extrait le 14 août 1944, vers 5 heures du matin, avec 41 autres personnes également détenus au même lieu. Ils furent conduits en camion sur la route de Quinssaines jusqu’au lieu-dit Les Grises, sur la commune de Prémilhat (Allier). Ils furent fusillés, vraisemblablement en représailles aux multiples attentats et actes de sabotages accomplis dans le secteur de Montluçon dans les premiers jours d’août 1944. Les corps furent jetés dans des fosses creusées à l’avance et couverts de chaux vive.
Homologué FFI du 22 juin au 14 août 1944, Antonio Sericola obtint la mention « Mort pour la France » et son nom figure sur le monument aux morts de Mauzac-et-Saint-Meyme-de-Rozens (Dordogne). Il figure également sur la stèle commémorative de Prémilhat (Allier).
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 545533, dossier résistant pour Antonio Sericola (nc). — AVCC Caen, AC 21 P 155726, dossier Antonio Sericola (nc). — Pia Leonetti Carena, Les Italiens du Maquis, Paris, Éditions mondiales, 1968 — le maquis dans la forêt de Civrais — André Touret « Montluçon 1940-1944 : la mémoire retrouvée » 2001— Mémorial Genweb. — État civil.

Antonio Bechelloni, Michel Thébault

Version imprimable