Trois FFI du groupe France Avant Tout sont fusillés pour tentative de sabotage dans l’usine havraise Multiplex aux abords du port.

Usine Multiplex Le Havre (3 septembre 1944)
Alors que Paris s’est libéré depuis le 25 août et Rouen le 31 août 1944, Le Havre tarde à en faire autant car la ville est devenue un camp retranché. Le Havre renferme 3000 marins et 9000 soldats allemands sans échappatoire, avec 45000 civils havrais. La ville est une souricière, vaste presqu’île à la sortie bloquée par les troupes anglo-canadiennes.
Le 3 septembre se situe juste avant les bombardements apocalyptiques qui mirent Le Havre à feu et à sang et furent suivi le 10 septembre par l’offensive finale des Alliés qui libéra les habitants d’une ville dont on avait littéralement fait table rase. Le bilan humain s’élevait à plus de deux mille tués.
Les trois ouvriers FFI , Delamare, Landoas et Rougeault appartenaient à un groupe nommé France Avant Tout. Ils étaient en mission de sabotage le 3 septembre dans la zone portuaire. Et c’est dans une usine qui travaillait le bois venu par transport maritime et s’appelait Multiplex qu’ils furent arrêtés et fusillés par les Allemands pour tentative de sabotage. Dernières exécutions avant les bombardements anglais en tapis des 5 et 6 septembre 1944 qui entrainèrent la reddition de l’état-major allemand.
DELAMARE Jules Paul Sénateur
LANDOAS Eugène
ROUGEAULT Adrien
Sources

SOURCES : Hommage aux fusillés et aux massacrés de la Résistance en Seine Maritime. 1940-1944 Edité par l’Association Départementale des familles de fusillés de la Résistance de Seine-Maritime. 1992. — Memorial GenWeb. — Marie-Paule Dhaille-Hervieux Communistes au Havre Editions PURH.

Jean-Paul Nicolas

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