Né en 1873, massacré à Menton (Alpes-Maritimes) le 29 août 1944, jardinier retraité, marié.

Au cours de la retraite effectuée par les troupes allemandes chassées de Nice par l’insurrection du 28 août 1944, une rixe opposa dans le centre-ville de Menton des Polonais enrôlés de force dans la Wehrmacht au sein du 8e régiment de grenadiers de réserve à des fantassins allemands du 26e régiment provenant de Colmars-les Alpes. Des coups de feu furent tirés, blessant deux soldats de l’unité en retraite. Lorsque survint l’officier commandant la compagnie concernée du 26e régiment, les Polonais stationnés à Menton, convaincus qu’ils seraient fusillés s’ils disaient la vérité, à savoir qu’ils s’étaient moqués de leurs camarades de combat, lui affirmèrent que les coups de feu avaient été tirés par des terroristes depuis les fenêtres d’une villa de l’Impasse Mayen. Le pâté de maisons fut alors cerné, les maisons fouillées et les cinq habitants trouvés sur place abattus à la mitraillette (Pierre Bonardi*, Robert Marzé*, François Taglioni*) ou massacrés à la grenade dans un hangar (Jean et Antoinette Rambert*). Les corps déchiquetés du couple Rambert furent découverts le 30 août et déposés dans l’église du Sacré-Cœur.
Une plaque portant le nom des cinq victimes fut inaugurée en 1946 sur les lieux de la tuerie et elle est fleurie par la municipalité mentonnaise le 8 septembre, date de l’anniversaire de la libération de la « cité des citrons ».
Sources

SOURCES : Jean-Louis Panicacci, Menton dans la tourmente, 1939-1945, Menton, SAHM, 2004 — Commandant Zuccarelli, « Les barbares à Menton. Scènes de sauvagerie d’une armée en déroute », L’Ergot, n° 72 du 17 février 1946.

Jean-Louis Panicacci

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