Né le 8 mai 1909 à Noailles (Oise), abattu le 29 juin 1944 en mission à Lemé (Aisne) ; chef départemental OCM et BOA, capitaine FFI.

Ancienne mairie de Velennes
Ancienne mairie de Velennes
Fils d’Adrien Henri Alexandre Bisson, et d’Éléna Césarine Mélanie Gaillard, Arnaud Bisson se maria avec Irène Gabrielle Crapoulet.
Horloger (selon un site de généalogie), il acheta une ferme à Vélennes (Oise), dans la Beauvaisis, commune dont il fut maire. Il est radical-socialiste.
Arnaud Bisson ne fut pas mobilisé à la déclaration de guerre, mais réquisitionné comme garde-voie à La Fère (Aisne). La notice du musée de Tergnier indique au contraire qu’il fut affecté au régiment d’artillerie de La Fère, fait prisonnier, et qu’« il s’évada avec une bicyclette volée aux Allemands et rejoignit sa famille. Il devint exploitant forestier, sur son chantier où il fabriquait du charbon de bois, il embaucha des jeunes gens requis pour le S.T.O. ».
Après l’armistice, il commença à récupérer des armes. Avec Robert Belleil, Jean Minasse et Robert Sené, il créa l’un des premiers groupes de résistance à Beauvais, qui rejoignit l’OCM à la fin de l’année 1941. Chargé de la zone nord-ouest de Beauvais, Arnaud Bisson se spécialisé dans la récupération des parachutages et l’action.
Au printemps 1943, il entra au BOA, sous les ordres Michel Pichard (Pic). C’est dans ce contexte qu’il réceptionna le premier parachutage dans l’Oise, à Lhéraulte (mai 1943).
Recherché, il se réfugia avec sa famille dans la région de Saint-Quentin, en juillet 1943. C’est à ce moment qu’il devint l’adjoint de Pierre Deshayes (Rod), chef régional du BOA de la région A (départements du Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Somme et Seine-Maritime), puis de Robert Aubinière (qui fut arrêté à Lille le 14 avril 1944).
À ce titre, il fut chef départemental pour l’Aisne. Il participa à diX-huit parachutages, au sabotage de vannes d’écluses sur le canal de Saint-Quentin et à trois sabotages de voies ferrées. Il organisa une aide aux réfractaires du STO et aux aviateurs alliés (fourniture de faux papiers et cartes d’alimentation. Il fit envoyer à Londres le plan de l’aérodrome de Beauvais-Tillé. Ses adjoints furent Edmond Bricout, Jean Merlin (secteur d’Hirson) et André Dodart.
En avril 1944, Arnaud Bisson installa son poste de commandement à Saint-Algis (Aisne), au moulin de la Coupille. Le 30 juin 1944, vers 21 heures, il en partit en voiture avec trois autres résistants, pour effectuer un transport d’armes. Mais ils se heurtèrent à un barrage à Lemé, sur la route de Sains-Richaumont (Aisne) : l’un des résistants tira ; Arnaud Bisson fut tué par la riposte allemande. La voiture dut être abandonnée. Le corps d’Arnaud Bisson fut récupéré le surlendemain et inhumé provisoirement près d’une ferme. Son corps repose aujourd’hui dans le cimetière de Noailles.

Son nom figure sur le monument de la Coupille, érigé sur le territoire de la commune de Saint-Algis, avec les quatre résistants tués au même endroit, lors de l’attaque du maquis du 7 juillet 1944. Il est également inscrit en d’autres endroits : sur le monument aux morts de Saint-Algis, sur celui de Beauvais (Oise), sur une plaque commémorative apposée au Conseil général de l’Oise, sur les monuments aux morts de Berneuil-en-Bray (Oise), de Noailles et de Velennes, commune dans laquelle une plaque commémorative lui rend hommage.
Ancienne mairie de Velennes

Une rue de Saint-Quentin (Aisne) porte son nom.
« Mort pour la France » (AC 21 P 23808) à titre militaire, Arnaud Bisson a reçu la Croix de guerre 1939-1945, la Légion d’honneur, et a été fait compagnon de la Libération (décret du 7 juillet 1945).
Sources

Frédéric Stévenot

Version imprimable