Né le 8 avril 1901 à Mouvaux (Nord), fusillé le 24 juillet 1942 à Arras (Pas-de-Calais) ; ajusteur ; secrétaire de la cellule communiste de Carvin (Pas-de-Calais).

Fils de Joseph et de Serruys Esther, Jean Caro était marié à Yvonne Damiens, avait deux enfants et était domicilié chemin de Wacheux à Carvin. Secrétaire très actif de la cellule de Carvin avant la guerre, il entra dans l’organisation illégale du Parti communiste au moment de sa dissolution. Sous l’Occupation, Jean Caro prit la fuite le 10 octobre 1941 et vécut dans la clandestinité sous le nom d’André Dubois. Recruté par Frédéric Defontaine, il fut mis en relation avec « Abel », lequel lui confia les fonctions d’agent de liaison entre les secteurs de Lens et d’Hénin-Liétard, et, semble-t-il, les secteurs « B » et « C ». Il fut chargé de collecter les rapports des différents secteurs pour les remettre au responsable « O » [Organisation] de la région. À ce titre, Jean Caro était en liaison directe avec Charles Debarge. Avec son ami Émery Bulcourt, Jean Caro participa aussi à des actions de sabotage : l’attaque de la fosse 4 des Mines d’Ostricourt à Carvin, le cambriolage des mairies d’Estevelles, Wingles et Billy-Montigny et le sabotage de la sous-station électrique de Bauvin. Jean Caro échappa à l’arrestation alors qu’il se trouvait chez Émery Bulcourt, mais fut arrêté le 3 avril 1942 par la 2e brigade de police de sûreté de Lille à Loison-sous-Lens suite à une dénonciation. Repris par les Allemands, il fut condamné à mort le 8 juillet 1942 et fusillé le 24 juillet 1942 par le tribunal OFK 670 d’Arras à Arras à 7 h 15.
Il parviendra, durant sa détention à la prison Saint-Nicaise, à transmettre un ultime message à Charles Debarge le 16 juillet 1942 :
« Je t’envoie mes dernières pensées, que tu transmettras aux copains. Nous allons mourir, nous n’avons pas peur, seulement un seul regret : celui de ne pas voir se réaliser le rêve pour lequel nous avons tout donné, mais nous avons une joie quand même dans la certitude de notre victoire. »
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen, BVIII 3 (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Pas-de-Calais : 1 Z 677 ; M. 5022/2. – J.-M. Fossier, Zone interdite, op. cit., p. 209, 212.

Alain Petit

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