Né le 13 janvier 1918 à Sturzelbronn (Moselle), exécuté sommairement le 10 septembre 1944 au camp d’Hersbrück (Allemagne) ; instituteur ; résistant SOE, réseau Buckmaster en Charente.

Bernard Fischer
Bernard Fischer
MémorialGenWeb.
Bernard Fischer fit partie de la promotion 1934-1937 de l’École normale d’Instituteurs de Moselle. En 1939, il dut se réfugier en Charente et enseigna à Barbezieux. Après l’armistice du 22 juin 1940, il refusa de regagner la Moselle que le IIIe Reich annexa de fait et continua d’enseigner à Barbezieux.
En contact avec Charles Rechenmann (résistant, agent français du Special Operation Executive, section F), il entra dans la Résistance en 1943. Il hébergea de jeunes Lorrains réfractaires à l’enrôlement dans la Wehrmacht, organisa des parachutages d’armes en 1944, à Passirac, le 15 avril et à Péreuil le 8 mai, et dirigea un groupe de résistance à Guimps, avec Jean Deschamps et Francis Sicaud, ainsi qu’à Berneuil avec André Petit.
Il fut arrêté le 22 mai à son domicile, 8 rue Trarieux à Barbezieux, puis interné à la prison d’Angoulême. "Malgré les tortures subies, sut toujours garder le silence évitant ainsi de nombreuses arrestations" (citation sur la décision n°752 du 30 Décembre 1947 du ministre des forces armées). Toutefois, la SIPO « parvient à arrêter six des résistants de cette région : Charles Carreau, Armand Fouchet, Albert Juillet, André Nauche, Roger Vincent, Jacob Vogel. Tous les six mourront en déportation, dont quatre fusillés ou pendus. » (AERI).
Bernard Fischer fut déporté le 2 juillet 1944 de Compiègne à Dachau par le « convoi de la mort. » Dirigé sur le camp d’Hersbrück (kommando de Flossenbürg), il y fut passé par les armes le 10 septembre 1944.
Il obtint la mention « Mort pour la France. » Il fut homologué au grade de sous-lieutenant FFI et fut cité à titre posthume à l’ordre du corps d’armée avec attribution de la croix de guerre avec étoile de vermeil.
Bernard Fischer laissa une veuve et trois enfants, Liliane née le 11 décembre 1938, ancienne élève de l’École normale de Metz, Francis né le 13 mai 1942, ancien élève de l’École normale de Montigny-lès-Metz, Alain né le 11 septembre 1943. Sa veuve, née Antoinette Picard, épouse Bastien Paul en deuxième noce, est décédée le 20 janvier 2007 à Molsheim (Bas-Rhin) ; elle était titulaire de la Croix du Combattant pour son action dans la Résistance.
Son nom est inscrit sur la stèle de la résistance à Péreuil (Charente) inaugurée le 24 juillet 1988, sur le monument commémoratif de Barbezieux, sur la plaque commémorative de l’École normale de Montigny-lès-Metz (Moselle) et la plaque commémorative de l’École primaire supérieure de Saint-Avold (Moselle).
La municipalité de Barbezieux a donné son nom à la rue qui longe le groupe scolaire « Félix Gaillard », inaugurée le 30 avril 1989.
Sources

SOURCE : SOURCE : AERI, CD-Rom La Résistance en Charente, 2005. — MémorialGenWeb.

Dominique Tantin

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