Né le 4 janvier 1894 à Besançon (Doubs), fusillé le 4 septembre 1944 à Saint-Pierre-Aigle (Aisne) ; ajusteur-mécanicien, outilleur en outils ; résistant OCM-FFI

Fils de Louis Constant Petitbrouhaud, horloger, âgé de vingt-huit ans, né à Saint-Vit (Doubs), et de Mathilde Hortense Eugénie Philipponnet, âgée de vingt-sept ans, native de Besançon, dont le domicile était au 18 de la rue de des Chambrettes, où est né Joseph Petitbrouhaud. Celui-ci se maria à la mairie du IXe arrondissement de Paris le 28 mai 1921, avec Renée Jeanne Steiner.
Au moment de son recrutement militaire, Joseph Petitbrouhaud était ajusteur-mécanicien, et résidait au 15 Grande-Rue à Besançon. Il fut précisé qu’il était titulaire du permis de conduire les véhicules automobiles : il obtient par la suite le permis de conduire les poids lourds et transports en commun.
Joseph Petitbrouhaud fut incorporé le 1er septembre 1914 au 60e régiment d’infanterie. Par la suite, il fut promu caporal (25 juin 1915) puis sergent (12 août 1915). Il fit l’objet d’une citation à l’ordre du bataillon (n° 90), le 19 juillet 1915 : « A fait preuve d’un courage remarquable aux attaques des 20 et 21 juin 1915. Alors que la compagnie était prise de flanc par un violent feu d’infanterie s’est présenté comme volontaire pour sauter dans une tranchée allemande occupée ensuite par la compagnie. Croix de guerre
Il fut capturé le 26 août 1916 à Cléry (Somme), et rapatrié le 17 décembre 1918. Il rejoignit le 60e régiment d’infanterie le 10 février 1919, et fut réformé temporairement pour dyspnée d’effort et névralgies intermittentes. Sa démobilisation intervint le 31 juillet 1919, avec attribution du certificat de bonne conduite.
Il fut réformé définitivement le 21 juillet 1927 pour « séquelles de plaie pénétrante du poumon gauche - diminution de la respiration - éclat métallique inclus dans le poumon gauche ».
Le 20 janvier 1924, Joseph Petitbrouhaud résidait à Paris, au 28 rue Piat (XXe arr.). Le 29 mai 1940, il était revenu à Besançon, au 25 rue de la Rotonde.
Le 1er août 1961, le commandant Py, chef de la section D.O.M. de Dijon indiquait : « A servi dans les FFI en qualité d’engagé volontaire dans les conditions fixées par le décret du 20-9-1944. Mouvement O.C.M. de l’Aisne, secteur 138 du 25-8-1944 au 4-9-1944. A été fusillé le 4-9-1944 à Saint-Pierre-Aigle par une rafale de mitraillette. Certificat modèle national n0 1725 BRFFCI/FISP du 30-3-1948. Services FFI vérifiés en application de la C.M. 79.391 P.M/1B du 30-5-50 »
Membre du groupe OCM du secteur 138 (Vic-sur-Aisne), Joseph Petitbrouhaud fut tué au cours d’une patrouille. Il fut reconnu « Mort pour la France » à titre militaire (AC 21 P 127439), et homologué FFI (GR 16 P 471977).
Son nom figure sur une plaque et sur le monument commémoratifs de Vic-sur-Aisne (Aisne), ainsi que sur le monument aux morts de Saint-Pierre-Aigle.
Sources

SOURCES. SHD, dossiers adm. résistants. Arch. dép. Doubs, 1R870 (vue 452 et suiv., matr. 718). — Site Internet : Mémorial GenWeb ; Généalogie Aisne ; Mémoire des hommes. — État civil de Besançon (1E853).

Frédéric Stévenot

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