Né le 31 décembre 1893 à Laon (Aisne), tué le 2 septembre 1944 à Saint-Quentin (Aisne) ; marié ; chauffeur-livreur.

Fils de Louise Célina Milliancourt, passeuse alors âgée de vingt ans et née au Cateau (Nord), domiciliée à Saint-Quentin, Georges Gosse naquit aux hospices de Laon. Il fut reconnu ultérieurement comme l’enfant légitime d’Adonis Henri Gosse, lorsque ce dernier épousa sa mère à Saint-Quentin, le 25 janvier 1894.
Georges Gosse se maria à deux reprises. Il épousa d’abord Olga Suzanne Hivet à Montigny-en-Arrouaise (Aisne), le 28 août 1920.
Le 4 avril 1931, il était chauffeur-livreur et veuf quand il se remaria à Saint-Quentin avec Adèle Isabelle Arthémise Breton, alors âgée de cinquante ans et sans profession ; elle était née à Blicourt (Oise) le 23 septembre 1880 et demeurait à Saint-Quentin, 26 rue Sainte-Cécile, avec Georges Gosse. Sa femme était divorcée d’avec Ernest Bouziat. En septembre 1944, le couple habitait toujours à Saint-Quentin, au 1 rue Pierre-Ramus.

Au moment de son recensement, Georges Gosse avait perdu ses parents. Il résidait à Saint-Quentin, où il exerçait la profession de manouvrier et de garçon de magasin. Il fut ajourné un an pour faiblesse, et une autre année en 1914. Il passa la guerre dans les régions envahies. Rapatrié le 29 novembre 1918, il fut incorporé au 147e régiment d’infanterie le 10 mars 1919 avant d’être démobilisé le 12 août. Il fut rappelé à l’activité le 24 août 1939.

Georges Gosse résida presque toujours à Saint-Quentin, mais changea fréquemment de domicile. Le 22 mars 1921, il habita au 25 rue de Vermand ; le 5 juillet, il fut au 4 rue de Bellevue. Le 18 novembre 1925, on pouvait le trouver au 85 rue Bénézet. Le 20 mai 1926, il déménagea à Montigny-en-Arrouaise (Petite Ruelle), puis à Fieulaine (Grande Rue) le 28 septembre 1927. Il revient alors définitivement à Saint-Quentin le 18 décembre 1928, au 34 de la rue Pierre-Ramus, qu’il laissa pour s’installer au 12 de la rue de Bellevue (8 mai 1929), et enfin, comme on l’a vu, au 26 de la rue Sainte-Cécile (19 février 1931). Il est probable qu’il eut d’autres domiciles avant de s’établir au 1 de la rue Pierre-Ramus.

C’est en tout cas là que Georges Gosse mourut, au moment des combats pour la libération de la ville. Rien n’indique précisément qu’il fut tué dans ces circonstances, mais son nom figure néanmoins sur le monument aux morts de la ville. Il ne semble pas qu’il ait été reconnu « Mort pour la France ».
Sources

SOURCE. États civils de Laon (5 Mi 1736) et Saint-Quentin (acte de mariage n° 120 ; acte de décès n° 774). Registre matricule de recensement militaire (2 R 199-1913, bureau de Saint-Quentin).

Frédéric Stévenot

Version imprimable