Né le 13 octobre 1918 à Monthermé (Ardennes), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Orcines (Puy-de-Dôme) ; secrétaire de mairie ; résistant au sein des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Gaston Dupont était le fils d’Émile François et de Jeanne Élise Portier. Il se maria le 21 avril 1938 à Monthermé avec Régine Boulanger.

Il fut incorporé au 91e régiment d’infanterie à Mézières (Ardennes) le 1er septembre 1938 et classé soutien de famille le 5 octobre.

Le 2 septembre 1939 il fut affecté au 108e régiment d’infanterie et y resta mobilisé jusqu’au 25 juin 1940. Il fut réformé le 30 août 1940 suite à une bronchopneumonie et pleurésie puis démobilisé définitivement le 2 octobre 1940 et il se retira à Royat. Il fut secrétaire de mairie à Montferrand (Puy-de-Dôme).
Gaston Dupont entra dans la Résistance vers le début de l’année 1943 sous les ordres du lieutenant Paul Fouchet dit « Paupol », chef de la Résistance dans la vallée du Courgoul (zone Issoire-Compains, Puy-de-Dôme). Il venait d’être nommé adjudant lorsqu’il fut arrêté le 30 juin 1944, suite à l’attaque de Saint-Floret (Puy-de-Dôme) la veille par le maquis (ou pris comme otage selon les sources). Il fut incarcéré à la prison militaire allemande du 92, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), avec 23 de ses camarades. Ils en furent extraits le 13 juillet 1944 à l’initiative d’un chef milicien, Jean-Paul Filliol, et conduits à la carrière abandonnée de Triouleyre, près du hameau de La Baraque, à Orcines où ils furent exécutés à la mitraillette aux environs de 12h00. Déclaré inconnu il fut inhumé au cimetière d’Orcines. Il fut identifié par jugement du tribunal civil de première instance de Clermont-Ferrand le 18 septembre 1944.

Il obtint la mention "Mort pour la France" le 6 novembre 1947. La transcription du décès et de la mention "Mort pour la France" fut faite à Monthermé le 11 mai 1949.
Il fut homologué comme Déporté et Interné résistant (DIR).

Son nom figure sur le monument commémoratif aux résistants, à Orcines (Puy-de-Dôme), sur le monument aux morts, à Monthermé, ainsi que sur le mémorial de Berthaucourt en mémoire des résistants et des déportés ardennais, à Charleville-Mézières (Ardennes).
Sources

SOURCES : AVCC Caen, AC 21 P 177180, dossier Gaston Dupont.— Marcel Coste, Orcines et la guerre 1939 - 1945.— Philippe Lecler, Le temps des partisans, Éditions D. Guéniot, Langres, 2009.— Mémorial Genweb.— http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/departement/puy-de-dome/clermont-ferrand/2014/08/21/les-13-et-15-juillet-les-allemands-executent-48-personnes-a-orcines-et-bourg-lastic_11116290.html. [Page consultée le 24-octobre 2016].

Jean-Louis Ponnavoy, Philippe Lecler

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