Né le 14 février 1924 à Tavaux-et-Pontséricourt (Aisne), mort de ses blessures le 31 août 1944 à Tavaux-et-Pontséricourt (Aisne) ; débitant de boissons ; résistant FFI.

Henri Mourain tenait un café à Tavaux, et était membre du groupe FFI mené par Pierre Maujean.
Il fut l’une des premières victimes des événements survenus à Tavaux, les 30 et 31 août 1944. D’après le rapport du lieutenant Maujean (adressé probablement au chef départemental FFI, le commandant de Sarrazin), chef du secteur B3, une action eut lieu en fin de matinée contre des Allemands en retraite isolés. L’un d’entre eux, blessé, fut convoyé à pieds à travers champs vers le domicile de Maujean. Au cours de ce transport, un camion d’essence allemand fit irruption : les trois occupants firent feu sur le groupe résistant qui riposta. « En se sauvant, ils aperçurent un de mes hommes. Henri Mourain, âgé de 20 ans, fut blessé aux poumons, à la jambe et à la main. Il mourut la nuit qui suivit cet incident. J’attire votre attention tout particulièrement sur ce patriote, pour les nombreux services qu’il a rendus à la Résistance. Il est allé chercher des armes venant des Ardennes à Tavaux, a donné une large hospitalité à des aviateurs américains et des réfractaires ».
Blessé, Henri Mourain trouva refuge dans la ferme Priet. Faute de soins appropriés, et ne pouvant être transporté dans un hôpital (Laon ou Vervins), il mourut.
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Henri Mourain fut reconnu « Mort pour la France » à titre militaire par décision du secrétariat aux Anciens combattants (AC 21 P 105801), et fut homologué FFI (GR 16 P 434726). Son nom figure sur le monument des fusillés du 30 août 1944, à Tavaux, et sur le mémorial de Berthaucourt (Ardennes).
Sources

SOURCES. SHD, dossiers adm. des résistants. Musée de la Résistance et de la déportation de Tergnier. Rapport du lieutenant Maujean, in A. Nice, Tavaux. 30-31 août 1944, 2002. — Sites Internet : Généalogie Aisne ; Mémoire des hommes.

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Coll. part.

Frédéric Stévenot

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