Né le 1er mars 1920 à Hayange (Moselle), mort au combat le 7 septembre 1944 à Richemont (Moselle annexée) ; Adjudant de réserve ; résistant FFI.

Réfractaire à la Wehrmacht, adjudant de réserve, Nicolas Legrand fut nommé chef de la brigade FFI de Moyeuvre-Petite (Moselle annexée) qui sortit de l’ombre le 1er septembre 1944. Forte de 34 hommes pour moitié recrutés parmi des prisonniers de guerre soviétiques évadés, armés de 5 mitraillettes et 6 Mausers, la brigade harcela les troupes allemandes en fuite qui passaient dans la vallée du Conroy et s’installa dans le village de Ranguevaux (Moselle annexée) abandonné par les Allemands. Le 2, la brigade captura des prisonniers allemands avec leurs armes. Dans l’après-midi, un char allemand fut attaqué par surprise. Le chef de char en observation dans la tourelle fut abattu. Le char réussit cependant à faire demi-tour. Au cours de ces opérations, Legrand fut légèrement blessé le 3 septembre 1944.
Le 7 septembre 1944, partie de Joeuf (Meurthe-et-Moselle), une patrouille de reconnaissance motorisée alliée à laquelle se joignit la brigade FFI de Nicolas Legrand se dirigea vers le Luxembourg. Dans le bois de Saint-Hubert entre Richemont et Fameck (Moselle annexée) où se trouvait un dépôt de munitions, la patrouille fut accrochée par les Allemands. Nicolas Legrand y fut tué. Son corps fut ramené à Joeuf et transféré plus tard à Hayange.
Sources

SOURCES : DAVCC, dossier statut — Just Scharff, Notes d’archives sur la Résistance armée en Moselle de 1940 à 1945, Thionville, manuscrit, 1954.

Philippe Wilmouth

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