Née le 7 avril 1937 à Metz (Moselle), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Jeanine Girard
Jeanine Girard
Crédit photo : Ascomémo-Hagondange.
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
fosse commune, Ferme de L'Auze, Oradour-sur-Glane
fosse commune, Ferme de L’Auze, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Jeanine Girard était la fille de Charles Girard (né le 3 décembre 1902, à Charly, Moselle), cultivateur, fils de Constant et de son épouse Marie née Leid, et de son épouse Clothilde Marie née Koppe (née le 30 mai 1907, à Burtoncourt). Ses parents s’étaient mariés le 31 mai à Burtoncourt (Moselle).
Elle avait une sœur aînée Yvette (née le 4 mai 1935, à Metz).
La famille Girard habitait Charly (Moselle annexée). Expulsé le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
La famille Girard était domiciliée à la ferme de L’Auze à Oradour-sur-Glane, cultivateurs pour Mr Maurice Picat.
« Trois générations de Girard, venues de Moselle, de Charly, de Sainte-Barbe et de Burtoncourt s’étaient implantées à Oradour. Constant Girard, cultivateur, travaillait avec sa femme Marie, son fils Charles et leur belle-fille Clothilde dans une exploitation agricole. Les deux fillettes de Charles et Clotilde, Yvette et Jeanine, nées toutes deux à Metz en 1935 et 1937, étudiaient dans la classe de Fernand Gougeon (…). »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa mère et sa sœur et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Sa grand-mère, fut fusillée à son domicile la ferme de L’Auze et jetée dans le puits, qui servit de fosse commune. Son père et son grand-père furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Jeannine Girard obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son nom figure sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p43).

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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