Né le 12 septembre 1899 à Liéramont (Somme), exécuté sommairement le 3 septembre 1944 à Crécy-en-Ponthieu (Somme) ; Maréchal des Logis Chef, chef de la gendarmerie de Crécy-en-Ponthieu ; résistant.

Émilien Berle
Émilien Berle
Émilien Berle
Émilien Berle
Les six victimes de Crécy-en-Ponthieu.
Cliché fourni par Philippe Pauchet.
Marié à Louise (née Avrousart) et père de deux enfants, Michel (né en 1928) et Serge (né en 1935), Émilien Berle exerça la profession d’ouvrier agricole de 1913 à 1918. Incorporé le 15 avril 1918 au régiment de Cuirassiers, il fit son service militaire dans le même corps jusqu’au 23 mars 1921. Il devint tour à tour ouvrier à la scierie Croix Loyson à Flamicourt (Somme) de 1921 à 1922 puis employé aux chemins de fer de 1922 à 1924 (affecté au transbordement de matériaux en gare de Péronne-Flamicourt) puis manœuvre dans une entreprise de maçonnerie de 1924 à 1926 et ouvrier à la brasserie Godin de Péronne de 1926 à 1928. Il intégra les services de la gendarmerie le 1er février 1927 en qualité d’élève gendarme à cheval, dans un premier temps, et évolua rapidement au sein de sa corporation. Il fut nommé Maréchal des Logis Chef à cheval le 10 octobre 1934.
Émilien Berle fut exécuté sommairement suite au drame de Crécy-en-Ponthieu (3 septembre 1944).
Il reçut la médaille militaire par décret du 2 juillet 1936, la médaille de la résistance par décret du 24 avril 1946, la Légion d’honneur par décret du 13 avril 1949, remise par Max Lejeune le 11 novembre 1950 à son fils Michel. En terre étrangère, la gendarmerie tient à conserver le souvenir des héros qui ont donné leur vie pour la France. C’est ainsi qu’au fronton de la caserne de Imst, en Autriche, s’inscrit en 1946 le nom du Maréchal des Logis Chef Berle.
Une plaque portant les noms des 6 victimes se trouve dans l’entrée de la gendarmerie de Crécy-en-Ponthieu. En mai 2008, la 426ème promotion de l’Ecole de Gendarmerie de Chaumont a choisi Émilien Berle comme parrain.
En mars 1945, une stèle est érigée à Crécy-en-Ponthieu en mémoires des 6 victimes, aux abords du lieu du drame. La rue où s’est passé le drame a été rebaptisée Avenue des Fusillés.
Sources

Delphine Leneveu

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