Née le 16 septembre 1913 à Charly (Moselle annexée), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Marie, Célestine Lorrain
Marie, Célestine Lorrain
crédit : MémorialGenWeb
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Marie Lorrain était la fille d’Émile Barthélemy (né le 15 janvier 1886, à Vigy), cultivateur, et de son épouse Maria née André (née le 7 janvier 1883, à Charly). Ses parents s’étaient mariés le 29 octobre 1912 à Charly (Moselle).
Elle avait une sœur cadette, Paulette Marie Georgette (née le 27 avril 1916, à Charly).
Le 15 septembre 1935 à Charly (Moselle), elle épousa Fernand Charles Gougeon (né le 11 mai 1911, à Metz), instituteur. De cette union naquirent deux garçons Gérard Paul René (né le 26 septembre 1937), et Claude Jean Marie (né le 9 novembre 1938), à Metz.
La famille Gougeon, qui résidait à Charly est expulsée définitivement de Moselle, comme 35 autres habitants du village de Charly. Ils n’ont droit qu’à 50kg de bagages et 2000 francs par famille. Enregistrés en gare de Lyon Brotteaux le 16 novembre 1940, Fernand Gougeon et sa famille sont dirigés vers la Haute-Vienne. Leur train roule toute la nuit et dans la soirée du 17 novembre, les habitants de Charly, dont la famille Gougeon, arrivent à Oradour par le tramway. Ils sont accueillis par le maire Joseph Beau.
La famille de Fernand Gougeon composée de sa femme, ses enfants, ses beaux-parents et de sa belle-sœur s’installe dans le Bourg.
« (…) Janine s’apprête à coiffer sa cliente, madame Gougeon, la femme de l’instituteur de l’école Lorraine. Les deux femmes sont alertées par le bruit des engins motorisés qui pénètrent dans le bourg. Madame Gougeon dit à Janine : ’’Ces Allemands ne me disent rien qui vaille. Je cours prévenir mon mari pour qu’il fasse rentrer les enfants. Allez vite prévenir votre mari pour qu’il se cache.’’ »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa mère, sa sœur et ses fils et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son père et son époux furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Marie Lorrain obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950 et sur le monument aux morts d’Argancy.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules(p78). — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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