Né le 26 septembre 1937 à Metz (Moselle), massacré le 10 juin 1944 à
Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Gérard, Paul, René Gougeon
Gérard, Paul, René Gougeon
crédit : MémorialGenWeb
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
Ecole Enfantine et des Lorrains, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Gérard Gougeon était le fils de Fernand Charles (né le 11 mai 1911, à Metz), instituteur et de son épouse Marie Célestine née Lorrain (née le 16 septembre 1913, à Charly), fille d’Émile Barthélémy et de son épouse Maria André, sœur de Paulette Marie Georgette. Ses parents s’étaient mariés le 15 septembre 1935 à Charly (Moselle).
Il avait un frère cadet, Claude Jean Marie (né le 9 novembre 1938, à Metz).
Expulsé de Charly (Moselle annexée) le 15 novembre 1940 par les Allemands.
La famille Gougeon, qui résidait à Charly est expulsée définitivement de Moselle, comme 35 autres habitants du village de Charly. Ils n’ont droit qu’à 50kg de bagages et 2000 francs par famille. Enregistrés en gare de Lyon Brotteaux le 16 novembre 1940, Fernand Gougeon et sa famille sont dirigés vers la Haute-Vienne. Leur train roule toute la nuit et dans la soirée du 17 novembre, les habitants de Charly, dont la famille Gougeon, arrivent à Oradour par le tramway. Ils sont accueillis par le maire Joseph Beau.
La famille de Fernand Gougeon composée de sa femme, ses enfants, ses beaux-parents et de sa belle-sœur s’installe dans le Bourg.
« A l’école Lorraine, les élèves ont été alertés par les tirs des armes automatiques. Fernand Gougeon, l’instituteur, leur intime l’ordre de s’allonger à plat ventre sous les pupitres. Arrive un soldat qui ordonne de mettre les enfants en rangs et de les conduire au Champ de Foire. Alors que les élèves d l’école Lorraine, regroupés autour de leur instituteur, sont sommés de se rendre, encadrés par des soldats, au rassemblement du Champ de Foire, Roger Godfrin, le jeune Lorrain, se remémore la directive donnée par ses parents : il faut se sauver, se cacher si des Allemands viennent au village. (…) s’éclipse adroitement dans l’escalier, s’échappe par le jardin et s’éloigne vers le cimetière... »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlé dans l’église avec sa mère, son frère, sa grand-mère, sa tante et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son père et son grand-père furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Gérard Gougeon obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950 et sur le monument aux morts d’Argancy.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p47 et p81). — Série Destin Fernand Gougeon, Centre de Mémoire Oradour-sur-Glane. — Geneanet-Oradour-sur-Glane.

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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