Né le 9 décembre 1911 à Rémering-lès-Hargarten (Moselle annexée), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; boulanger, embauché à la Compagnie de tramways de Limoges ; victime civile.

Jules Hass
Jules Hass
Crédit photo : Ascomémo-Hagondange.
Jules Haas était le fils de Pierre (né le 29 avril 1873, à Rémering-lès-Hargarten, Moselle), cordonnier, et de son épouse Marie née Contelly (née le 4 décembre 1874, à Rémering-lès-Hargarten). Ses parents s’étaient mariés le 24 février 1900, à Rémering-lès-Hargaten (Moselle).
Le 28 décembre 1936 à Charly (Moselle), il épousa Marie-Louise (née le 15 août 1916, à Charly), fille d’Auguste Ernest Pister et de son épouse Marie Victorine née Sar. De cette union naquirent trois enfants, Huguette (née le 13 janvier 1938, à Metz), René (né le 8 décembre 1940, à Oradour-sur-Glane), et Jules Paul Arsène (né le 15 avril 1944, à Oradour-sur-Glane).
La famille Haas habitait Charly (Moselle annexée). Expulsée le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour/Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
Il était le beau-frère d’Arsène Édouard Joseph Pister époux de Marie Victorine Claude, parents de Lucette.
Il était domicilié avec sa famille à Oradour-sur-Glane.
Son beau-frère échappa au massacre, électricien, il était absent pour le travail, il assurait son service au dépôt des tramways de l’Aurence, à Limoges.
« Le charron Auguste Pister, également né à Charly, s’était installé à Oradour avec sa femme Victorine et leur belle-sœur Mélanie. Leur cellule familiale s’était reconstituée avec leur belle-fille Marie, laquelle, âgée d’une trentaine d’années avait mis au monde à Oradour, le 21 janvier 1942 une petite Lucette. Marie-Louise et son mari Jules Alphonse Haas avaient eux aussi quitté la Lorraine avec leur filles Huguette, née à Metz en 1938, peu avant leur départ. Leurs fils René, puis Jean Paul, qui n’était qu’un bébé de deux mois en juin 1944, étaient nés à Oradour. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé avec son beau-père dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés. Son épouse, ses enfants, sa belle-sœur, sa nièce et sa belle-mère et la tante de son épouse furent brûlés dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane.
Jules Haas obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Son père décède le 15 décembre 1952 à Rémering-lès-Hargarten (Moselle).
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle et de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010 — Mémorial GenWeb. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p42-43).

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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