Né le 8 décembre 1940 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

René Hass
René Hass
Crédit photo : Ascomémo-Hagondange.
René était le fils de Jules Alphonse Haas (né le 9 décembre 1911, à Remering-lès-Hargarten, Moselle), boulanger, et de son épouse Marie-Louise née Pister (née le 15 août 1916, à Charly), fille d’Auguste Ernest Pister et de son épouse Marie Victorine née Sar. Ses parents s’étaient mariés le 28 décembre 1936 à Charly (Moselle).
Il était le deuxième d’une fratrie de trois enfants, Huguette (née le 13 janvier 1938, à Metz), et Jules Paul Arsène (né le 15 avril 1944, à Oradour-sur-Glane).
Il était le neveu d’ Arsène Édouard Joseph Pister époux de Marie Victorine Claude, parents de Lucette frère de sa mère, et petite-neveu de Mélanie Hennequin veuve de Jules François Joseph Pister, frère de son grand-père.
La famille Haas habitait Charly (Moselle annexée). Expulsée le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour/Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
Il était domicilié avec sa famille à Oradour-sur-Glane.
Son oncle échappa au massacre, électricien, il était absent pour le travail, il assurait son service au dépôt des tramways de l’Aurence, à Limoges.
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlé dans l’église avec sa mère, son frère, sa sœur, sa grand-mère, sa tante, sa cousine, sa grande-tante et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son père et son grand-père furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
René Haas obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle et de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010 — Mémorial GenWeb. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p42-43).

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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