Né le 6 mai 1918 à Chauvigny (Vienne), mort en action le 10 juillet 1944 à Ciron (Indre) ; carrier à Chauvigny ; résistant AS de la Vienne, maquis Baptiste.

Louis Hélène était le fils de Roger, Auguste Hélène (né le 27 avril 1891 à La Puye, Vienne), manœuvre et de Jeanne, Marie Bideaux (née le 17 septembre 1895 à Chauvigny). Ses parents s’étaient mariés le 7 décembre 1916 à Chauvigny. Louis, né en 1918 était le deuxième de leurs six enfants. Au recensement de 1936, la famille Hélène résidait à Chauvigny, 2, rue des Châteaux, les parents et Louis étaient manœuvres chez Deshoulières. Sa sœur Andrée née en 1916 était couturière, sa sœur Madeleine née en 1919, modiste, son frère Jean né en 1921 était charron. Les deux plus jeunes Marcel né en 1923 et Jeanine née en 1927 étaient encore scolarisés.
En 1944, Louis Hélène marié mais déjà veuf de Jacqueline, Jeanne Barbarin, travaillait comme carrier dans l’une des grandes exploitations de la pierre de Chauvigny. Il s’engagea dans la Résistance (comme plusieurs autres carriers et tailleurs de pierre de Chauvigny ce qui tend à montrer l’existence d’un engagement collectif au sein de ce groupe ouvrier de la ville) au sein du maquis AS « Baptiste », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron).
Début juin 1944 le groupe Baptiste s’installa dans une zone boisée en bordure de la route départementale 54 allant de Chauvigny à Leignes-sur-Fontaine (Vienne) à quelques kilomètres du département de l’Indre.
Début juillet, le groupe décrocha dans l’Indre avec celui du commandant Gilles afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et s’installa à la ferme des Descends, commune de Ciron (Indre). Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de la Vienne qui s’étaient réfugiés dans ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de l’impréparation du maquis et de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Louis Hélène fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ».
Il obtint la mention mort pour la France et fut homologué FFI. Son nom est inscrit sur les monuments aux morts de Chauvigny et de Saint-Martial, commune aujourd’hui rattachée à Chauvigny. Il également figure sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre ainsi que sur la plaque commémorative, dans la salle de conseil de la mairie de Chauvigny, dédiée « aux Victimes des Guerres - Tous conflits, autres que 1914-1918 ».


Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Sources

SOURCES : SHD Vincennes GR 16 P 288697 et SHD Caen AC 21 P 102609 (à consulter) — Arch. Dép. Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — site VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation). — Mémoire des Hommes — Mémorial GenWeb. — État civil acte n°35 du registre des décès de Bélâbre (Indre).

Michel Gorand, Michel Thébault

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