LETAIN Robert, Marcel, Alfred
Né le 23 mai 1922 à Veniers (Vienne), mort en action le 10 juillet 1944 à Ciron (Indre) ; cultivateur ; résistant AS de la Vienne.
Il était le fils d’Alfred Letain, cultivateur à Veniers et de Gabrielle Babouard (1903 – 1944). Célibataire, domicilié à Veniers avec ses parents, il exerçait avec eux la profession de cultivateur. Requis en 1942 dans le cadre de la Relève pour le STO (accord négocié par Pierre Laval au printemps 1942 et devant théoriquement aboutir à la libération d’un prisonnier contre trois travailleurs), Robert Letain partit en compagnie d’une vingtaine de jeunes loudunais le 15 juin 1942. Il fut d’abord affecté à Passau en Bavière (Allemagne) à la construction d’une usine d’armement puis envoyé à Schweinfurt (Basse-Franconie - Bavière) pour participer aux travaux de déblaiement consécutifs à un bombardement allié. Selon le récit de son frère Abel (La Nouvelle République op. cit.) : « Nous avons appris par des réfugiés que la ville où était Robert avait été bombardée et qu’il y avait de nouvelles victimes. A cette nouvelle, notre mère a fait une crise cardiaque, elle est décédée ». Rentré en permission spéciale pour assister à l’enterrement, Robert Letain décida de ne pas repartir et entra dans la clandestinité. Il s’engagea dans la Résistance au sein du maquis AS « Baptiste », appartenant au groupement Gilles (commandant Ferron). Début juin 1944 le groupe Baptiste s’installa dans une zone boisée en bordure de la route départementale 54 allant de Chauvigny à Leignes-sur-Fontaine (Vienne) à quelques kilomètres du département de l’Indre.
Début juillet, le groupe décrocha dans l’Indre avec celui du commandant Gilles afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et s’installa à la ferme des Descends, commune de Ciron (Indre). Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de la Vienne qui s’étaient réfugiés dans ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de l’impréparation du maquis et de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Robert Letain fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ».
Il obtint la mention mort pour la France. Son nom figure sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre. Une rue Robert-Letain a été inaugurée à Veniers en mai 2010.
Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Début juillet, le groupe décrocha dans l’Indre avec celui du commandant Gilles afin d’échapper à une attaque allemande menaçante et s’installa à la ferme des Descends, commune de Ciron (Indre). Le 10 juillet 1944 une colonne allemande quitta son cantonnement au nord de Poitiers et se dirigea vers Le Blanc (Indre) pour attaquer les maquis de la Vienne qui s’étaient réfugiés dans ce secteur de l’Indre. Au Blanc la colonne allemande, accompagnée par des miliciens se divisa en trois groupes et le combat contre les maquis dura toute la journée. L’attaque de la ferme des Descends s’acheva, en raison de l’impréparation du maquis et de la supériorité militaire allemande, par un massacre dont Robert Letain fut l’une des victimes. Selon la déclaration du 11 juillet de Paul Bérode, médecin à Bélâbre (Indre) : « Soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI) il fut tué au combat le 10 juillet 1944 vers 8h, lors de l’attaque des soldats allemands en nombre supérieur, au lieu-dit des Descends, commune de Ciron ».
Il obtint la mention mort pour la France. Son nom figure sur les monuments commémoratifs du 10 juillet 1944 aux Descends et à Bélâbre. Une rue Robert-Letain a été inaugurée à Veniers en mai 2010.
Bélâbre, Ciron, Lignac (10 juillet 1944)
Sources
SOURCES : Site Souvenir Français du Loudunais — Journal La Nouvelle République 7 Mai 2010 —Mémoire des Hommes— site VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation). — Mémorial GenWeb. — État civil acte n°44 du registre des décès de Bélâbre (Indre).
Michel Gorand, Michel Thébault